>Interview // Dj Abdel – Le Come Back

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Après plusieurs années d’absence, DJ Abdel est de retour sur le devant de la scène avec « Evolution 2011 ». Disponible dans les bacs depuis le 29 aout, l’album a reçu la reconnaissance du public puisqu’il a été certifié disque d’or en un mois de commercialisation. Pour cet album, DJ Abdel s’est entouré de grands noms de la scène française, Soprano, Rohff, Sexion d’Assaut, Kayna Samet, Sinik et bien d’autres. Da Vibe a rencontré le DJ qui enchaine les succès ; Entretien

Peux-tu nous parler de ton album « Evolution 2011 » dans les bacs depuis le 29 aout ?

Je ne me suis pas trop posé de questions pour ce projet, tout le monde me demandait pourquoi je ne sortais plus rien. J’avais envie de me positionner autrement. On me connaît essentiellement en tant que DJ. Je mixe toutes les semaines. La je voulais jouer mes propres disques en clubs. Montrer une autre casquette d’Abdel, d’où le titre « Evolution 2011 », le Dj mais aussi producteur et compositeur. Après quatre mois intensifs, l’album était bouclé. Je connaissais la plupart des artistes présents sur « Evolution 2011 », ceux que je ne connaissais pas ont eu beaucoup de respect à mon égard.

C’est ton grand retour après près de huit années d’absence, qu’as-tu fait durant toutes ces années ?

Pendant mon absence, j’ai beaucoup travaillé pour les autres, pour Amel Bent, Rohff, Jamel Debbouze, pour Miss France, la Star Ac’ et d’autres. Quand on travaille pour soi, on n’a plus de temps donc j’en ai profité pour m’occuper de ma famille aussi.

« Evolution 2011 » a été certifié disque d’or après un mois d’exploitation, tu t’attendais à tel succès ?

Franchement je ne m’y attendais pas du tout, ça serait prétentieux de ma part de dire ça. Surtout que la musique que j’ai présenté n’a rien à voir avec la tendance. C’est une belle surprise, ça fait plaisir surtout après huit ans d’absence. C’est l’aboutissement d’un travail.

Qu’as-tu prévu pour la suite, un autre album ? Une tournée « Evolution 2011 » ?

Déjà dans un premier temps, je vais continuer la promo. Fin janvier une réédition de l’album est prévue avec deux inédits en plus. Je suis en pleine réflexion sur ces inédits justement, j’espère avoir quelques surprises. Et il y aura aussi la compil’ « À l’ancienne 3 » mix de funk, de classic, et de morceaux américains que je vais mettre en bonus dans cette réédition.Pour une tournée je pense que c’est un peu tôt, après huit ans d’absence, il faut prendre le temps de réinstaller la « marque » Dj Abdel, le personnage.

Tu penses avoir fait le tour en ce qui concerne les collaborations ?

On a toujours des rêves de collaboration, il y a des artistes avec qui j’aimerais travailler, Booba par exemple, j’aimerais beaucoup travailler avec lui. Il y a aussi La Fouine, Stromae et sinon à l’international ça serait un rêve de bosser avec Snoop ou Dre.

Ton point de vue sur l’avènement de la dance, l’électro, porté par David Guetta ?

La musique électro arrive dans une suite logique des choses. J’aime beaucoup cette musique. Ce que David Guetta a fait pour la France, c’est extraordinaire. Un DJ français qui produit des américains, qui est au top avec son album. Ca ouvre beaucoup de portes, on entend parler des français à l’étranger. J’adhère totalement.

Justement tu n’as jamais eu envie de partir à l’étranger ?

J’ai grandi en France, je mixe à la française, ma vie est ici, mon public est ici. Je vais souvent au Maroc où je suis très bien accueilli, je bouge un peu dans le monde entier et j’aime bien représenter la « French Touch ». Je suis bien ici.

En quoi le métier de Disc Jockey a changé ?

Le Dj est moins dans l’ombre, il est devenu un artiste à part entière. Le métier a évolué, aujourd’hui le DJ est plus producteur et compositeur. On a la chance d’être toujours en contact avec le public, d’être en avance sur les prods etc…

Comme tout le monde, tu as été touché par la mort de Dj Mehdi…

J’ai été très affecté par la mort de DJ Mehdi. C’est triste pour sa famille avant tout, triste aussi pour le hip-hop, c’était un sacré monument. Je l’ai connu il y a très longtemps, à ses tous débuts à mairie Clichy, on a même mixé ensemble à l’époque. Déjà en tant que DJ il était super doué et après il s’est vite mis à la prod’, il a composé un album que j’ai produit avec Cut Killer sous le label double H. C’était un vrai ami, il avait beaucoup de talent. Il a laissé sa trace.

Tu es à l’image d’autres artistes, un ambassadeur de la double-culture…

C’est écrit sur mon visage que je suis marocain, j’ai une culture marocaine, mais j’ai aussi grandi en France, dans une société française, je suis fier de cette double culture, je représente autant le Maroc, que la France et je n’ai aucun problème avec ça, bien au contraire.