PRINCE S’OFFRE UN DOUBLE RETOUR | REVIEW

Le «Kid de Minneapolis» voit double, avec la sortie simultanée de deux nouveaux opus, aux ambiances diverses.

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Plus inclassable que jamais, Prince, à 56 ans, sort à la fois un album solo à la veine soul et électro et un autre électrique et rock avec le trio féminin 3RDEYEGIRL. «Art Official Age», à l’image de son introduction patchwork («Art Official Cage»), mêle un groove très soul et funk sur des rythmiques électros plutôt calmes («This Could Be Us», «Breakfast Can Wait»).

L’album, au son très travaillé, accorde une place de choix à une pléiade de voix féminines, comme sur le suggestif «U Know» ou la ballade «Time». «The Gold Standard», avec sa basse funky et ses cuivres, rappelle le Prince des 80’s. En comparaison, «Spectrumelectrum» est beaucoup plus brut, électrique et accessible. Gorgé de guitares grinçantes et de batteries lourdes, l’album lorgne parfois du côté du rock FM («Wow») tout en s’autorisant des incursions du côté du rap («Boytrouble») et du reggae («Stopthistrain») avec le trio féminin qui l’accompagne depuis 2013.

Entre ces deux disques si différents, un titre fait office de point commun: le bien nommé «Funknroll», proposé en version rock avec 3RDEYEGIRL et remixé à la mode électro dans «Art Official Age».