UNE CONVERSATION AVEC ALOE BLACC | INTERVIEW

En 10 ans, Aloe Blacc est passé de MC hip-hop underground au palmarès de sensation de la musique actuelle. A 35 ans, Aloe a toutes les raisons d’être confiants. Son tube « I Need a Dollar » a attiré toutes les personnes victimes de la récession en 2010 et lui a valu un disque d’or en Europe. Puis « Wake Me Up », enregistré par le producteur Avicii, est devenu l’un des singles les plus incontournables de l’année 2013, et a atteint la place de n ° 1 dans 22 pays. Rencontre à Paris avec le très populaire Aloe Blacc qui nous parle de son parcours vers la célébrité, sa collaboration avec Pharrell et son opinion sur la nouvelle vague d’artiste urbain.

Te souviens-tu de tes premières notes musicales ?
Ecouter mes parents jouer de la musique caribéenne car ils viennent du Panama.

A quoi pensais-tu quand « I Need A Dollar » est devenu populaire ?
C’était intéressant parce que ça venait d’Europe et c’est le générique d’une série tv qui s’appelle  « How to Make It in America ». J’ai trouvé ça intéressant que tout le monde regarde le show.

La musique a-t-elle été toujours facile pour toi ?
Oui la musique a toujours été facile pour moi car c’est un hobby. J’ai toujours fais de la musique pour m’amuser. Et quand vous faites quelque chose en vous amusant, c’est facile.

Je sais que Paris est ta ville préférée en tournée, mais pourquoi ?
Paris est la première ville où j’ai eu la chance de performer en dehors des Etats Unis en tant qu’artiste Hip Hop en solo et j’ai toujours eu un bon retour. Les gens sont ouverts à différents types de création et respectueux de ce que je crée.Je suis bien dans une ville où les gens vivent pleinement et pas calmement.

D’où tes venu l’inspiration sur ton titre avec Avicii  « Wake Me up » ?
L’inspiration est venue suite à un voyage à Genève. J’étais avec la société IWC (société de montres) ils m’ont vraiment bien traité. Sur le chemin du retour en rentrant chez moi j’ai écrit les paroles car j’étais excité et content par rapport à ma vie et ce voyage.

Parlons de ta collaboration avec Pharrell sur « Love Is Answer» ?
J’ai écrit « Love is Answer »  pour des moments calme.Mais je ne savais pas quand j’allais l’enregistrer et comment. Pharrell étais intéressé de travailler avec moi sur mon album. Je l’ai rencontré, puis il a partagé avec moi quel genre de musique il voulait créer. Je lui ai dit que mon but était de faire de la musique positive et il a dit c’est bien car il venait juste de finir une chanson qui s’appelle  « Happy ». Nos chansons renvoient des messages positifs.

Quelle est la suite pour toi ?
Alors écrire des chansons et développer d’autres artistes. A LA, il y a plusieurs artistes avec qui je m’entends bien, et je veux développer de nouveaux sons. J’ai créé une boîte d’événementiels avec un group de rock chicano (genre musical mexicain joué à L.A), un percussionniste, avec Maya Jupiter, ma femme, une MC australienne. Notre boîte s’appelle « Activist Entertainment » c’est donc de l’art et de l’activisme.
Nous pensons que la musique peut changer le monde, et nous allons trouver des artistes visuels, des danseurs, des photographes, des musiciens, des chanteurs, et des poètes qui en sont capable. Nous sommes également à la recherche d’artistes qui avec leurs arts ont la même vision que nous sur l’activisme.

Ton Opinion sur la nouvelle vague d’artiste urbain ?
J’ai l’impression qu’il y a une nouvelle génération fantastique, une nouvelle génération de Neo-soul, R’n’B, Future-soul. Il y a beaucoup d’artistes hybrides à L.A, et cela aura un gros impact dans le paysage musical, lentement mais surement. On entend déjà quelques extraits.Je pense que maintenant que j’ai une certaine présence dans l’industrie musicale je pense qu’on les entendra beaucoup plus, parce que je vais ouvrir les portes à tous ceux qui en viennent, et leur donner la possibilité de partager leur musique alors qu’il ne pouvait pas avoir d’exposition avant, et lorsqu’on me demandera « Il y a quoi de nouveau à écouter ? » je leur montrerai.

 

aloe blacc polaroid da vibe