ZAYRA, « L’ENFANT DU MILIEU » DE RETOUR AVEC SON DEUXIÈME ALBUM.

Louise K Mambi

Zayra sort son nouveau projet « Enfant du milieu » où elle nous raconte son identité,  son parcours et ses choix.  À cette occasion, pour DA VIBE, nous avons rencontré la jeune chanteuse à la voix soul. De son premier album à son feat avec Vegedream, Zayra se livre tout en émotion.

Qui es-tu ?

Je suis Zayra , Je viens de sortir mon deuxième album qui est plutôt axé sur ce que j’aime, la musique urbaine.

D’où viennent tes influences ?

Mes influences sont très Soul et en R’n’B mais en même temps j’écoute beaucoup gospel et parallèlement du hip hop. Le groupe qui m’a beaucoup marqué ce sont les Destiny’s Child c’est sûr et certain même c’est ce groupe qui m’a donné envie d’être une chanteuse professionnel.

Ça s’est prolongé avec Beyoncé et ensuite avec Jazmine Sullivan et tout ce qu’il ce qui se fait actuellement de Teyana Taylor en passant par H.E.R.

Peux tu nous raconter ton parcours musical?

Depuis la Star academy en 2013 ça a été un petit peu la course. Je ne suis pas originaire de Paris donc du coup c’était tout nouveau pour moi! Je viens du sud et je n’avais plus du tout le même rythme de vie. J’ai donc dû beaucoup bosser sur mes contacts, établir un réseau, il m’a fallu faire beaucoup de connexions, beaucoup de liens.

J’ai ensuite sorti mon premier album « Premier Regard » sorti en 2016 après cela j’ai préféré faire une pause, parce mon ressenti c’est que ce projet a un peu déçu les gens qui me soutenaient depuis l’émission et qui s’attendaient à quelque chose de plus urbain de ma part.

J’ai absorbé toutes les critiques et j’ai pris beaucoup de recul après un long moment de réflexion.
Fin 2018, j ai dit « bon ben allez c’est parti  » pour le deuxième je vais essayer d’être la plus authentique possible.

Louise K Mambi

Justement ton deuxième album « Enfant du Milieu » qui vient de paraître , allie R’n’b, Soul et sonorité plus urbaines. Peux-tu expliquer le concept de ce projet ?

L’album s’appelle « Enfant du Milieu » pour plein de raisons. Ça parle en premier lieu de l’adoption parce que j’ai été adopté, j’ai grandi entre deux familles d’où le titre de l’album. « Enfant du milieu » c’est aussi de là où je viens j’ai grandi en quartier donc c’est un petit milieu. C’est aussi un trait de caractère, j’ai toujours eu cette sensation d’être entre deux trucs totalement opposé la musique et la vie sociale, me donner à fond dans ça ou vouloir fonder une famille et, c’est des choses qui sont pas tout le temps compatibles. C’est pour ça que je me suis dit que c’est ce titre qui représente le mieux mon état d’esprit actuelle.

David Delaplace

Tu livres beaucoup de tes sentiments, de tes déceptions, est-ce une sorte d’exutoire pour toi ?

La musique ça n’a pas toujours été un exutoire profond. Ce que je veux dire par là c’est que j’ai toujours aborder ça de façon très superficielle auparavant c’était beaucoup plus axé sur tout ce qui est technique. Performer en live c’était vraiment ça mon kiff c’est pour ça que je chantais beaucoup de gospel et j’ai eu la critique comme quoi il faut écouter ce que l’on vous dit de pas être vraiment une bonne chanteuse mais de pas être authentique qu’il y avait quelque chose derrière c’était la vérité parce qu’il y avait quelque chose derrière j’étais pas prête à me livrer.
J’étais pas prête à raconter mon histoire je me suis beaucoup posé la question aussi si ça avait un intérêt de le faire. Parce qu’une fois fait ça reste et du coup j’ai beaucoup réfléchi, mais oui là sur cette album, pas sur celui d’avant.
Pour les titres comme « Enfant du Milieu » ou « Mama(s) » ça a été un clairement une façon de m’exprimer et vider mon esprit.

Comment c’est déroulé le processus de cet album ? J’ai travaillé en binôme avec REDK. Mon album, c’est aussi le sien parce qu’il s’est tellement investi. Je dirais que c’est notre album à 50/50. Il a écrit 90 % de l’album. J’ai eu cette chance de trouver ma plume, en fait, parce que moi je suis pas quelqu’un qui ait assez confiance en moi pour me dévoiler à l’écriture.

Forcément, c’était la personne idéale pour transcrire mes sentiments. J’ai vraiment l’impression d’avoir écrit ces textes là sans prétention, parce que c’est un excellent auteur et surtout un rappeur talentueux.
La connexion s’est faite naturellement entre nous. Je suis rentrée en studio, j’ai rencontré beaucoup de compositeurs, beaucoup de producteurs, j’étais dans un mood un peu sombre. J’ai sélectionné pour une majeur partie du projet des productions destinées à des rappeurs et non pour une chanteuse de mon calibre. J’ai clairement voulu ce style de vibe.

Parlons des collaborations avec Vegedream et Soprano!

Il y a donc ce duo avec Vegedream ça s’est fait simplement c’est marrant pour l’anecdote il m’avait contacté il y a 3 ans,  il m’avait dit qu’il aimait bien ce que je faisais. Il voulait faire un son. Moi, j’étais assez curieuse, je ne savais pas trop ce qu’il faisait je crois qu’il commençait à peine.
 Et du coup, on a fait ce son là qui est sorti qui était pas du tout le même pas la même prod.
Et voilà et c’était resté comme ça pour son projet et moi après j’ai commencé à travailler sur le deuxième album. Je me suis dit en vrai ce son, il faudrait que je le récupère, je lui ai dit « est-ce que tu peux me passer ce son? qu’est-ce que tu veux en faire? ».
Il m’a dit : »non non non je te le passe pas je vais le garder pour mon album! ».

J’ai dit « mais s’il te plaît parce que c’est compliqué pour les filles aujourd’hui dans l’industrie! Il faut avoir des featuring, avoir une visibilité. » C’est très triste, mais c’est aussi la vérité, et du coup il m’a laissé comme ça en vu presque pendant une semaine.
Et au bout d’une semaine il m’a dit « non mais en fait j’ai bien réfléchi vas-y je vais te donner la force on va le refaire bien parce qu’il datait. »
Un grand big up à lui et une reconnaissance éternelle.
Parce que c’était au moment où il venait d’exploser et il a pu dégager du temps.

Louise K Mambi

Pour Soprano vu que c’est quelqu’un qui est très proche de REDK.
Il a au fur et à mesure écouté mon album, la construction tout ça, il me donnait des avis et il aimait bien je crois ce que je faisais. Du coup, je crois qu’il avait fait une interview où on lui avait posé une question avec qui tu aimerais collaborer et il m’avait cité!J’avais balancé un freestyle sur Instagram et 10 minutes après il a rappelé REDK. Il a dit non c’est pas possible, il faut absolument que je fasse un truc avec elle.
Comme j’avais fini mon album je n’avais pas grand-chose à proposer.
Donc je lui ai demandé « il y a un petit truc qui te correspond? », il avait flashé sur « j’essaie », et il a dit « ok je veux poser sur celui-là. Et ça s’est fait comme ça! »

C’est quoi la suite pour toi ?

Défendre comme je peux cet album,  j’ai hâte d’avoir le retour des gens.
Je suis super fière de ce que j’ai fait parce que je le ressens et c’était ce qu’il fallait que je fasse de toute façon. Et je pense qu’une fois que ce sera sorti j’y verrai plus clair car pour l’instant, je suis trop focus sûr ça et j’ai le stress en vrai!