>Chronique // Tyga – Careless World

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Après plus de 3 ans passé à sortir des mixtapes, le tigre de Young Money Tyga (Thank You God Always) livre enfin son premier opus Careless World en major chez Cash Money, et il était temps !

Originaire de Compton, en Californie, le vietnamo-jamaicain Michael Stevenson de son vrai nom, a surpris tout le monde en 2008 avec son premier opus en indé intitulé No Introduction. Il bénéficiera notamment de l’aide des jeux vidéos Need For Speed et Madden 2009 qui réutiliserons son hit «Diamond Life»
C’est alors que s’en suivra une série de Mixtape avec plus ou moins de succès, mais ce qui est certains c’est que le jeune homme aura été très actif ces quatres dernières années.

Black Thoughts et The Potential en 2009, Well Done et Fan Of A Fan avec Chris Brow en 2010, Black Thoughts 2, Well Done 2 et #BitchImTheShit en 2011. Toutes ces mixtapes citées auront un succès conséquent qui feront de Tyga l’un des jeunes MC le plus actif et efficace du game.
Un flow charismatique, des sujets ordinaires mais bien tournés, et surtout des production lourdes et violentes en adéquation avec son style.

Le problème, réside sur le fait que Tyga aura mis trop de temps à sortir son album, sans cesse repoussé pour l’on ne sait quelle raison, mais il nous fera toujours patienter avec des Mixtapes, de qualité en plus. Il fallait donc mettre le paquet sur cet album, au risque de décevoir son public.


Au final, c’est le 20 février que l’album verra le jour, alors qu’il l’avait été déjà repoussé jusqu’en décembre, puisqu’il devait sortir lors de l’été 2011.
Premier constat : 21 titres, ce qui est trop, de nos jours on privilégie les albums avec une douzaines de titres, mais 12 de haute qualité.

Mise à part ça, pas de grande surprise, toute la clique Young Money est présente, Birdman, Nicki, Busta et Weezy. Il faut tout de même souligner que l’introduction de l’album est assez originale, même si cela peut sembler un peu irrégulier aux premiers abords.

Deuxième constat : L’album est beaucoup trop pop, beaucoup trop doux, les titres «Black Crows» «Love Game» «This Is Like» «Lights Dreams» et «Far Away» «Lay You Down» le prouvent.
Certes, il fallait une partie pop, mais elle aurait du être minoritaire et non pas prendre l’ascendant sur tout l’album. Étant donné que ce n’était pas ce à quoi il nous avait habitué, notamment sur #BicthImTheShit, on en ressort assez déçu.

Sinon, on note quand même quelques bijoux, comme le «Lil Homie» concocté par Pharrell, certainement la meilleure réalisation de l’album.
On citera aussi «Im Gone» avec Big Sean signé Boi-1Da le canadien (Over, Headlines, Best I Ever Had…). D’autre part, on mentionnera aussi «King & Queens» où Nas et Wale font une apparition très remarquée. Sans oublié «Let It Show» signé Cool & Dré (oui, oui, ils sont toujours en vie) avec J. Cole, un très bon morceau.

Après, dans les titres pop tout n’est pas à jeter non plus, «This Is Like» avec le crooner Robin Thicke, «Black Crowns» et «Lay You Down» valent tout de même le détour. Ensuite le reste «Faded» «Rack City» «Far Away» c’est du déjà vu…


En somme, Careless Wolrd, n’est pas du tout l’album que l’on était en droit d’attendre, les fans de la première heure seront certainement très déçus, mais il semblerait que les artistes n’apprennent pas les enseignements des autres; à savoir qu’un album repoussé à plusieurs reprises est très rarement bon.


-Comoko-