Cinq années après leur dernier album (Trait pour Trait), Sniper fait son retour sur le devant de la scène. Le « Blues de la Tess » est le premier titre extrait de leur prochain album. Aujourd’hui formé de Tunisiano et d’Aketo, le groupe plus soudé et déterminé que jamais, veut aller de l’avant. Entretien…
5 ans d’absence :
Après Trait pour Trait, c’était prévu qu’on fasse des solos. Pendant ces cinq années, on a chacun fait vivre nos projets respectifs (album solo, mixtape) ça demande pas mal de temps. A côté de cela, on a dû régler des conflits juridiques avec notre ancien producteur. Mais, on a jamais réellement cessé de travailler ensemble. Ça fait un peu plus d’un an qu’on s’est retrouvé, qu’on a repris du poil de la bête… Nos expériences individuelles nous ont beaucoup apporté.
Sniper sans Blacko:
Ça peut paraître bizarre pour ceux qui nous suivent depuis le début, que le groupe soit amputé d’une personne, pour nous-même c’était bizarre, on a mis du temps à digérer tout ça. Mais au bout d’un moment on relève la tête, on va de l’avant et on se dit que c’est un nouveau départ. On s’est posé, on ne pouvait pas s’appeler autrement que SNIPER. C’est comme un nom de famille.
Le Blues de la Tess/ le nouvel album:
Le blues de la tess, c’est le premier morceau qu’on a enregistré. Le titre évoque une certaine nostalgie, le morceau aurait pu s’appeler blues de la jeunesse. Le clip a dèja été tourné. On travaille sur l’album depuis un certain moment, on va balancer plusieurs extraits, on peut aujourd’hui dire qu’on est à 70% . Pour le moment on n’a pas encore fixé de date, mais on envisage une sortie à la rentrée.
On est anxieux, on se sait attendu, on va faire notre musique, on va faire de notre mieux et au final c’est le public qui décidera. On n’a pas changé pour autant, on a évolué.
Thématiques :
Quand on aborde des sujets comme la politique ou les problèmes de société, on fait en sorte de ne pas être dans la dénonciation facile, on essaye de décoder, d’aborder le sujet en profondeur. Il y a des sujets qui partent de choses personnelles, mais à travers ce qu’on raconte beaucoup de monde s’y retrouve. Au final, peu importe les thématiques, notre état d’esprit n’a pas changé, on a toujours aimé mettre le doigt là où il y avait des choses qui nous touchaient qui nous parlaient.
Révolutions arabes:
Ca devait arriver, c’était une poudrière, ça a fini par prendre feu. Ces peuples vivaient une vraie souffrance. Ce qui est fort c’est le soulèvement du peuple. Les pays occidentaux étaient pendant des années de mèche avec ces régimes et aujourd’hui applaudissent. C’est là qu’on voit le réel pouvoir de l’argent. On reste inquiet sur l’issue de toutes ces révolutions, on espère que l’issue sera positive. On prépare un titre qui évoque toutes ces révolutions.
Mot de la fin :
L ‘album, c’est pour bientôt, on a mis tout notre cœur, on a fait de notre mieux. On espère que le public appréciera. Le Blues de la Tess n’est qu’un avant-goût, d’autres morceaux suivront.