>Interview // Far East Movement – Le Spring break débarque en France

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Far East Movement est la déferlante Californienne du moment.  « Like a G6 » est bel et bien un énorme tube sur toute la planète. Rencontre avec avec le quatuor lors de leurs passage éclaire sur la capitale.

Comment s’est formé le groupe?

Nous sommes amis depuis le lycée et nous avons tous grandi à Los Angeles. J-Splif, Kev Nish, Prohgress, Dj Virman nous formons le crew .Nous enregistrions des chansons sur un vieil ordinateur puis nous les mettions en ligne. La première chanson que nous ayons écrite parlait de ce que nous ressentions par rapport à la nouvelle génération qui vit à Los Angeles. Ce sont des jeunes qui baignent dans un univers multiculturel, ils écoutent de la musique, que ce soit du Hip Hop, de l’électro, de la musique alternative ou du Rock. Nous  avons donc fait un mélange de tous ces genres musicaux, combinés  à la mode urbaine et à la culture, puis nous l’avons appelé le Far East Movement.  C’était une chanson horrible. Nous ne voulions pas la faire écouter aux gens, mais nous la répétions souvent. En deux semaines, nous nous sommes rendu compte que la chanson reflétait vraiment tout ce que nous étions, d’où le nom du groupe Far East Movement. On a évolué de manière très indépendante avant d’être signé chez Interscope. On suivait la vibe du centre de Los Angeles où l’esprit d’initiative a toujours été au top avec tous les entrepreneurs qui s’y trouvent. Nous faisions tout nous même de la musique à la promotion.

Quel est le but de cet album?

Nous n’y avons pas réfléchi. C’est plus un rêve devenu réalité parce qu’à la base nous étions stagiaires à Interscope. Quand nous avons été signés, le président de Cherrytree/Interscope, nous a dit « les gars, vous avez initié une fête à laquelle je veux être invité ».Ça nous a apporté toute la confiance dont nous avions besoin pour travailler, car avant on se demandait juste comment devenir un artiste Interscope. Quel type de musique nous devons faire? Et soudain le président nous dit qu’il nous aime tel que nous sommes. Nous sommes donc entrés en studio et un album de pop alternative est né. Certains disaient que nous devions faire du Hip Hop, d’autres de l’électro ou même de la Danse. Non. Nous voulions une musique libre que l’on pourrait apprécier en tant que simple auditeur, en tant que fan, en tant qu’artiste… C’est un art tellement imprévisible et tout le monde apporte quelque chose de différent mais génial comme Kid Cudi, ou B.O.B…De plus nous avons vraiment plusieurs influences différentes. Et heureusement pour nous, Interscope et Cherrytree ont vraiment apprécié « Like a G6 » et voulaient entendre d’autres chansons du genre…

Parlez-nous un peu de vos différentes collaborations.
Keri Hilson a aussi fait partie du rêve devenu réalité. Non seulement elle est magnifique, mais c’est en plus un incroyable auteur. Elle était sur notre playlist. Nous l’écoutions tout le temps pendant que nous étions en studio. Nous voulions faire une chanson d’amour rave, dont les gens pourraient tomber amoureux dans un club de Dance. Et Nous nous somme dit que ce serait fantastique d’avoir Keri dessus. Nous lui avons envoyé le morceau et nous n’avons pas eu de réponse avant 1 mois. Finalement elle a dit qu’elle adorait la chanson et qu’elle serait enchantée de travailler avec nous dessus.

Pour Snoop Dogg, nous avons grandi avec sa musique. Nous voulions un morceau qui fusionnerait du Hip Hop West Cost classique avec le nouveau son dance/électronique West Coast qui est en vogue en ce moment à Los Angeles. Nous l’avons fait et Snoop est tellement ouvert d’esprit qu’il chante en fait sur le titre. Ça rappelle un peu « Sensual Seduction ». C’était une collaboration incroyable et c’est d’ailleurs une de nos chansons préférées. 

« Rocketeer » est une super chanson. Parlez-nous de votre collaboration avec Ryan Tedder
Merci beaucoup! Pour « Rocketeer », nous voulions un son Hip Hop, mais toujours expérimental, alternatif. La chanson est en fait écrite par un de nos potes, Bruno Mars. Et à la base nous pensions que One Republic serait parfait pour la chanson, car Ryan Tedder est un autre artiste que nous adorions écouter à l‘époque de l’enregistrement de l’album. Interscope a adoré notre titre et nous a mis en contact avec lui. Ryan a aussi accroché et il a demandé à faire au moins 3 autres titres avec nous. C’était un honneur pour nous, car en tant que nouveaux artistes, nous sommes plus que reconnaissants de savoir que des gens comme lui veulent travailler avec nous et apporter leur vision à notre projet.

Vous avez travaillé avec Stereotype sur ce titre c’est ça?

Oui.

Ils ont produit « Beautiful People » de Nina Sky?

Oui c’est bien ça. C’est une chanson magnifique.        

Ils ont produit l’album?

Oui et plusieurs autres d’ailleurs. C’est un duo très dynamique. Ils ont travaillé avec T.I., Mary J Blige, Danity Kayne, Justin Bieber…Ils sont vraiment partout!

Qu’est-ce qui différencie Far East Movement des autres groupes?
Parfois nous ne voulons pas être différents car au bout du compte, nous avons juste grandi comme tout le monde à Los Angeles. Et en ce moment, la scène se veut créative, expérimentale…c’est une scène multiculturelle que nous appelons Free Wired. Donc nous sommes comme tous les autres jeunes de L.A. La différence se joue peut-être dans notre style vestimentaire, la façon dont nous agençons notre son. Nous sommes aussi des geeks dans tous les sens du terme.


Est-ce que vous pensez que rien n’est jamais laissé au hasard?

Parfaitement! Surtout que ça fait 7 ans que nous travaillons ensemble. Nous avons eu des hauts et des bas, mais ce qui nous rend fort, c’est de savoir que nous pouvons apprendre de tout et n’importe quoi. Et si rien ne se produit, tu dois trouver une façon d’apprendre quelque chose. Et c’est fou parce que chaque personne que nous avons rencontrée nous a pas à pas mené jusqu’à la signature chez Cherrytree/Interscope. Tout le monde a été actif. Ça plus la foi et Dieu… nous sommes vraiment reconnaissants.

Que pensez-vous de la nouvelle vague sur internet ? (Facebook, Twitter, Mixtape  gratuite.) 

C’est génial! C’est tellement différent de ce que c’était il y a quelques années. Et pas uniquement au niveau du téléchargement dans l’industrie, mais aussi au niveau de la musique elle-même. Les gens avaient l’habitude de se considérer comme des routards qui se cantonnaient à leur heavy metal, des hippies qui s’enfermait dans un genre musical très spécifique… aujourd’hui il est question de mixité, de dépasser les limites. Les gens se demande quel type de son ils peuvent créer? C’est très existant. Ça nous a ouvert plein de portes. Internet nous a aidés à survivre, à se faire connaître, à communiquer directement avec les gens pour voir ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas. Les gens dessinent des couvertures d’album gratuitement, ils font des clips promotionnels gratuits. C’est si direct. Et ce qui est génial avec Cherrytree, c’est que même s’ils ont une distribution de masse avec Interscope, ils opèrent comme un petit label indépendant. Le président va même sur le chat et parle aux fans pour leur demander ce qu’ils pensent de telle ou telle chanson. Et quand on voit qu’il a lancé des artistes comme les Black Eyed Peas ou Lady Gaga, ça inspire car c’est comme ça que nous travaillons aussi.  

Que signifie Far East Movement? 
Comme nous l’avons dit précédemment c’est le titre d’une chanson que nous avions faite. Elle parlait d’une nouvelle génération de jeunes qui ont une façon de penser originale, qui conduisent des Low Rider à L.A., qui portent de la streetwear, se sont les camions de tacos, les barbecues coréens… Far East Movement, c’est une génération ouverte d’esprit et multiculturelle que nous sommes fiers de représenter. C’est bien plus que de la musique, c’est un mode de vie, c’est une marque. Si tu vas sur le site tu vas ressentir ce mode de vie.  

Qui a le meilleur swag?
J-Splif a le swag du mec qui a les cheveux longs. (Rires) 

Qui est votre MC préféré?

Tupac. Les Beastie Boys. Eminem. Snoop Dogg. 

Votre style vestimentaire préféré?

Il comporte des cravates, des lunettes de soleil et des baskets.   

Qu’est-ce qui est indispensable chez une femme?

La confiance en soi. Et elle doit être Free Wired, ouverte d’esprit.

Quelle est la prochaine étape pour vous? 
Tourner le clip de Rocketeer. Nous avons la chance de pouvoir écrire notre propre synopsis pour le clip, grâce à Cherrytree et Interscope qui nous laissent beaucoup de liberté. Ce clip reflètera l’enfant de L.A. qui arpente les rues, rencontre des gens et collecte des bouts de rêve jusqu’à ce qu’il crée le sien. Il y a aura plein de figures emblématique de L.A, dont Dj Quick, donc nous sommes très fiers. Une tournée suivra. Bien sur nous continuerons de blogger et d’animer notre émission de radio sur le site de Cherrytree Records.

Album « Free Wired » à paraître en France primptemps  2011