LIL WAYNE – THA CARTER V [CHRONIQUE]

Après six longues année d’attente, Lil Wayne vient enfin de sortir son 12ème album studio, le successeur de «Tha Carter IV». Dévoilé vendredi sur les plateformes de streaming, «The Carter V» marque le retour sur le devant de la scène de l’icône de la Nouvelle-Orléans.

Visiblement enclin à rappeler son statut de légende du rap, l’interprète de «A Milli» s’est entouré des meilleurs. Kendrick Lamar fait partie du casting, tout comme Travis Scott, Snoop DoggNicki Minaj, Nivea, Sosamann, Ashanti, Mack Maine, et  ainsi que sa fille Reginae Carter.

Produit par Metro Boomin, Ben Billions, Z3N, Roc Mayne, Swizz Beatz, Sevn Thomas, Infamous, Zaytoven, Mannie Fresh, et alum Jonah Christian.

Mais la collaboration qui devrait sans nul doute marquer les esprits s’avère être le morceau d’outre-tombe avec XXXTentacion.

Le jeune rappeur, assassiné à l’âge de 20 ans, le 18 juin dernier, est présent dès le deuxième morceau sur le refrain de «Don’t Cry», titre on ne peut plus mélancolique, assez représentatif de l’esprit de l’album.

Entre reports d’album, problème d’addiction et autres difficultés liées à sa santé mentale, Lil Wayne est passé par de nombreuses épreuves au cours des dernières années. Plusieurs morceaux de ce nouvel opus apportent d’ailleurs une certaine lumière sur les vieux démons du rappeur de 36 ans.

L’un en particulier «Let It All Work» raconte sa tentative de suicide alors qu’il n’était qu’un enfant:

«J’ai trouvé le flingue de ma mère dans sa cachette habituelle/ J’ai pleuré, l’ai pointé sur ma tête et réfléchi à ça/Personne n’était là pour m’arrêter».

Un traumatisme livré entre une flopée de punchlines dont Lil Wayne a le secret, sur un album fleuve de 23 titres qui devrait sans aucun doute encore animer les discussions des fans de hip-hop.