Luni est un jeune rappeur, originaire de Champigny sur Marne. Dès 2017, Luni s’impose sur la scène française avec des chansons mélancoliques et pleine d’envie de réussir. Luni cherche, à travers ses EP, à raconter une histoire différente : chaque EP est représenté par une couleur (Noir, Rose, Orange, Bleu). Sa dernière collaboration en date est celle avec Take-a-Mic sur le morceau “OUH”. Nous avons eu l’occasion de le rencontrer suite à son dernier projet “X7”.
Tes titres sont assez mélancoliques. Est ce que la musique est un échappatoire pour toi ?
Oui. La musique me permet de m’exprimer de manière franche et directe, sans avoir à faire attention à mes mots ou à la sensibilité de mon interlocuteur. Je me contente de dire ce qui me plaît/déplaît et ça me permet de me libérer.
C’est comme un torchon qui s’imbibe d’eau, le moment où tu presses le torchon pour faire évacuer l’eau, c’est cé ressenti là avec la musique. Je me vide de toutes les différentes énergies emmagasinées, et je le fais en chantant.
T’es une personne assez réservée ou pas ?
Totalement. Parfois je peux paraître assez extraverti, mais c’est souvent forcer et de manière à cacher ma timidité.
Où penses-tu le plus t’épanouir musicalement : Paris ou Bruxelles ?
Paris, enfin en région parisienne. J’aime bien Bruxelles, mais je n’y ai jamais habité. J’ai du y faire 5-6 voyages max.
D’ailleurs ma visite récente à Bruxelles était cool.
Tu regardes beaucoup les animés ? C’est un art qui t’inspire ?
A fond! J’adore les animés, les mangas, j’ai baigné dedans depuis que je suis petit. A 5 ans, je regardai déjà DBZ, Saint Seiya et Ken le survivant. J’ai découvert après Yu yu Hakusho, mon premier livre c’était Les histoires d’Akira Toriyama avec Belzebut + Katsuo et quelques années après Naruto (en manga). Bref, c’est vraiment une des choses qui me passionne le plus et évidemment ça m’inspire fortement.
Tu parles beaucoup de ton entourage. Comment t-on t’il accompagné jusqu’à maintenant ?
Ça dépend qui. Ma famille m’a toujours soutenu depuis le début.
Certains amis (au début) se sont foutu de ma gueule mais à force de persévérance ont compris que je faisais ça de manière sérieuse et m’ont soutenu par la suite. D’autres personnes sont un peu plus directives.
Quand ça commence à donner des résultats mais pas trop, tout le monde s’improvise DA, et croit pouvoir te dire quoi faire et comment faire, alors qu’ils ne sont pas forcément légitime. C’est une des raisons qui m’a forcé à m’éloigner des gens en règle générale sans distinction.
Quels sont tes artistes avec lesquels tu as grandi ?
Pour beaucoup bizarrement c’est une déception mais bien évidemment Drake. J’ai découvert la musique que je voulais faire avec 50Cent. Pour moi 50 est le premier rappeur à avoir assumer qu’il chantait aussi. Method man également. J’écoutais beaucoup de R&B type Sisqo, Justin Timberlake, Pharrell, Missy Elliot, Timbaland, Fabolous. En FR, je n’écoutais que Disiz et Booba. Avec le temps je me suis orienté naturellement vers 6lack, Tory Lanez, Drake, Partynextdoor, Roddy Ricch, Gunna, Kendrick, bref… la musique quoi.
Comment se sont passés les débuts dans la musique ?
Ça a été un peu compliqué. Comme je l’ai dit auparavant, ça a mis du temps pour qu’on m soutienne. Pour mon style de musique, j’ai l’impression de devoir me battre sans jamais pouvoir lâcher. Ça a été beaucoup d’acharnement et ça continue de l’être. Heureusement, je n’ai jamais persévérer pour avoir la validation des gens. Je le fait pour moi avant tout. Et malgré que les débuts sont difficiles, tant que je suis pas complètement dégouté je lâcherai pas. D’ailleurs, je suis encore à mes débuts.