Il est probablement l’un des plus grands rappeurs de l’histoire. Autant dire que chaque sortie d’album de Nas constitue un événement dans le paysage musical. Qui plus est lorsque la dite-légende s’allie à Kanye West, producteur exécutif du projet.
Ce dernier a surpris tout le monde au mois d’avril dernier en annonçant une série d’albums de sept titres pour le mois de juin: celui de Pusha T, le sien, un projet commun avec Kid Cudi et donc le retour de Nas, ce vendredi 15 juin, avec cet album simplement baptisé «Nasir», du nom de son auteur. Six ans après son dernier disque «Life is Good», l’icône new-yorkaise n’a rien perdu de sa plume inégalable.
Une poésie urbaine aussi puissante sur la forme que sur le fond. Dans un contexte de désenchantement post-Obama, Nasir Jones célèbre la fierté afro-américaine, tout en dénonçant les violences policières. «Les flics ont tué le gamin, comme d’habitude», répète inlassablement le refrain de «Cops», reprenant un sample de «Children’s Story», de Slick Rick, un morceau qui date… de 1989. Près de trente ans plus tard, rien n’a véritablement changé…