UNE CONVERSATION X BAD CHILD

Paul Fogiel

A l’occasion de sa venue à Paris pour l’Oberkampf festival, nous avons pu nous entretenir avec l’artiste canadien Bad Child. Après avoir terminé la conception de son tout premier album, le jeune autodidacte s’apprête à monter cet été sur les scènes de prestigieux festivals comme Glastonburry et Lollapaloza.

Salut Bad Child ! On est très content de t’avoir avec nous. Comment vas-tu ?

Ça va (il parle en français)

Tu parles un petit peu français ?

Oui je parle un peu je fais un effort.

C’est la première fois pour toi en France ?

C’est en fait la deuxième fois que je viens ici et la première fois que je me produis. (Il reprend l’anglais)

Paul Fogiel

Pour commencer l’interview, peux-tu te décrire en trois mots ?

Je dirais grand, obscure et curieux.

Vis tu toujours à Toronto ?

Oui

Et actuellement, tu es en tournée ?

Oui nous avons une grosse tournée de prévue cette année, On joue partout. On fera les festivals Glastonburry, Reading and leeds, et lollapalooza. Donc on va être sur les routes pour un bon bout de temps.

Tu vis encore à Toronto, habites-tu dans le centre-ville ou plutôt dans un milieu rural ?

Je vie à peu près à 20 minutes à l’extérieur de la ville, mais j’ai vécu à Toronto pendant trois ans, j’avais mon chez moi au bord de l’eau.

Comment t’as commencé à faire de la musique ?

J’ai commencé à faire de la musique quand j’étais vraiment jeune, je devais avoir 8 ou 9 ans. Ma grand-mère avait un piano dans le garage. Donc j’ai commencé petit à petit à l’oreille, je jouais de la musique accompagné d’une radio. Donc c’est venu avec ces choses là et après ça j’ai commencé doucement à me diriger vers la production jusqu’à produire des morceaux entiers moi-même.

Quel style de musique écoutais-tu plus jeune ?

J’écoutais beaucoup de Nine inch nails, beaucoup de musique industrielle, beaucoup de R’n’B. Et des choses comme ça mais tu sais dans ma maison j’étais exposé à beaucoup de musique du monde. Ma mère habite à paris, au dixième arrondissement (Bad Child nous en parle alors en français) donc j’ai grandi avec Françoise Hardy dans la maison.

Qui étaient tes idoles quand tu étais jeune ?

A fond Chris Cornell. Après The Dead Weathers et Prince aussi bien que Fiona Apple. Il y a beaucoup d’artistes que je suivais beaucoup.

Donc tu es à Paris pour jouer à l’Oberkampf Festival, préfères tu être sur scène ou être en studio à créer de la musique ?

J’aime les deux, les deux sont différents. Être en live c’est juste une opportunité géniale d’expulser toute l’énergie que j’ai à l’intérieur et d’autre part j’ai toujours aimé être en studio.

Paul Fogiel

Tu travailles sur un album, il est fini ?

Oh oui, il est complètement terminé.

Tu connais déjà la date de sortie ?

Oui mais c’est un secret pour le moment (rires). On va voir, on a beaucoup de choses qui vont arriver là !

Peux-tu m’en dire plus sur les trois singles qui ont déjà été sortis «Bad child », « Breathing free » et « Payback » ?

Oui, le son « Bad Child » est le premier son que j’ai écrit et c’est devenu le nom du projet aussi. Je voulais être un musicien j’ai posté « Bad Child » et ça a connu un peu de succès, donc je me suis dit je devrais faire ça pour le reste de ma vie.

J’ai vu que « Payback » avait dépassé le million de vues sur youtube, il a connu un certain succès, peux-tu me parler de ce titre ? Comment l’as-tu fait ?

Merci ! Payback est une histoire à propos de la mesquinerie de la revanche dans les relations et comment je pense que les gens vont dire chacun leur part de choses vicieuses. C’est presque à propos de la destruction mutuelle dans une relation. Tu vois ces deux personnes devraient juste arrêter la relation. Dans Payback, il y a presque comme un cri d’alerte par rapport à ça.

Travailles-tu toujours avec les mêmes personnes pour tes clips ?

La plupart des vidéos ont été faites avec des gars de mon groupe d’amis. J’aime avoir une relation avec les gens avec qui je travaille, ils savent quoi faire. Je continue de travailler avec des amis de longue date, je ne change rien du tout.

Depuis quand travailles-tu avec ton entourage actuel ?

Depuis le commencement en fait. C’est plutôt drôle parce que quand j’ai commencé à faire de la musique je suis venu à Toronto pour la première fois et mon ami René m’a dit « tu peux rester avec nous, chez nous. Si tu peux juste nous aider à composer la musique de notre film on te nourrira et tout ça ».

As-tu rencontré des artistes avec qui tu vas collaborer ?

Oh oui, beaucoup d’artistes. Il y a beaucoup de choses dont je ne peux pas parler à propos des collaborations mais je suis très très satisfait des personnes avec qui je travaille actuellement.

As-tu des collabs de rêve ?

Certainement avec Thom Yorke ou Kanye West.

Selon toi, quels éléments sont importants pour faire de la bonne musique ?

Je pense que ça doit juste venir de ta soul. Si les sons ne viennent pas de ton cœur, de ce que tu as traversé et de ta vie, tu feras juste des chose qui seront fakes.

Quels sont tes objectifs d’ici 5 ans ?

Mes objectifs dans les 5 prochaines années sont d’avoir du succès dans ce que j’entreprends, d’avoir la bande son d’un film, de travailler pour des films et tout ça. Ce serait un super programme. En fait, j’aimerais faire de la musique pour des films et des jeux vidéos.

Paul Fogiel

Tu aimes beaucoup le cinéma ?

Oui je suis vraiment intéressé par le cinéma. Avant d’être dans la musique, j’étais journaliste photo.

Quel est ton film favori ?

Mon film préféré est sûrement « No country for old men”, Joel et Ethan Cohen sont des hommes incroyables . J’aime aussi« O brother, where art thou”, j’aime beaucoup le film « Her ». J’apprécie beaucoup de films de Spike Jones, c’est juste extra. Il y a énormément de films que j’aime, notamment ceux Andrei Tarkovsci, du genre Stalker. J’aime ces vieux films.

Merci pour toutes ces réponses Bad Child, on te souhaite le meilleur !

J’ai beaucoup apprécié, merci beaucoup !

Paul Fogiel