DABS NOUS LIVRE UN PREMIER ALBUM AU STYLE UNIQUE ET ADDICTIF

Il y a deux ans, Dabs buzzait avec son titre « Ouloulou ». Hier, il a dévoilé son tout premier projet et album « Mainmise ». Dabs ne s’est pas moqué de son public et a fourni un 16 titres dense porté par son feat avec Maes « Tes rêves ».

Le clip dévoilait en mars, s’est imposé comme le fer de lance de « Mainmise » avec plus de 7 millions de vues. Textes crus et sans détour, flows chantés ou rappés, Dabs dévoilait dans « Tes rêves » sa carte de visite. Désormais, sa carte de visite est bien plus conséquente. Le rappeur du 93 ouvre son album tout en kickage sur « Dans ma zone ». Sa voix puissante et agressive ne laissera pas indifférents les amateurs de rap, dans sa plus stricte définition. Rares sont les rappeurs en 2019 capables de fournir des refrains efficaces si ils sont rappés et non autotunés, Dabs réussit parfaitement cela sur Faubourg St. Honoré et prouve sa singularité.

L’artiste de Sevran a donc toute la panoplie du rappeur efficace d’autant plus qu’il ne se prive pas de quelques punchlines marquantes comme dans « Vapormax » en featuring avec Orelsan : « Y a ceux qui meurent de faim et ceux qui font une grève de la faim« . Courte et simple, la phase est lourde de sens et personne ne pourra le nier. Orelsan et Dabs, une collab plus qu’inattendue. Pourtant le son est cohérent, à la croisée des univers des eux artistes alors que ce point de convergence était difficilement imaginable. Dernier featuring de « Mainmise », « Follow back » avec Aya Nakamura ne déçoit pas ! Le son est une douceur et les voix des artistes se marient sur l’instru de Soeazy. Le track pourrait bien devenir très populaire et une fois de plus Aya a prouvé qu’elle bonifiait tout ce qu’elle touche. Dabs a aussi sorti le clip du son « Gucci Gucci », morceau très club et entraînant.

Alors que la plupart des nouveaux arrivants du game préfèrent présenter leurs premiers projets comme des mixtapes afin de prendre la température du public, Dabs n’a pas eu peur d’annoncer un album et on comprend pourquoi. Le 16 titres est un véritable opus, il est cohérent dans l’ensemble et la direction artistique est loin d’être une copie de ce qui marche aujourd’hui. Le sevranais a pris le risque d’imposer son style mais on ne se fait pas de soucis pour lui, l’album est tout simplement addictif et va parfaitement accompagner notre été.

Sons coup de cœur : Quelle vie, Follow back, Faubourg St. Honoré