Après le succès de « Puisque qu’il faut vivre » son premier essai ou encore « Les cités d’Or » avec les Psy 4 de La Rime, Sopra’ Baba nous revient en solo avec une nouvelle mixtape intitulée « De Plus qu’il faut vivre à La Colombe » dans les bacs depuis le 5 juillet dernier. De quoi nous faire patienter jusqu’à la rentrée, avant la sortie de son 2ème essai « La Colombe », le 4 octobre .
Interview du rappeur marseillais, qui apparait super détendu et content de nous rencontrer lors de son passage sur la capitale.
Premières constatations, le titre « Crazy » sonne très électro, moins sombre que ce que tu as pu faire jusqu’à maintenant. Comment ton public a perçu ce morceau ?
Il y’a ceux qui l’ont kiffé et les autres qui ont été surpris, pensant que j’avais basculé du côté électro, hors c’est faux. Je m’inspire de tout ce qui peut se faire dans la tendance !
Ce morceau est parti d’un délire. Nous étions en studio et des collègues de Street Skillz écoutaient une instru assez électro, on rigolait dessus, j’ai pris le micro et j’ai enregistré. Plus tard, les gars on réécouté, le son donnait quelque chose d’intéressant. Cette chanson a été bouclée en une heure et demi.
Le nouvel album s’intitulera « La Colombe », que représente pour toi ce titre?
C’est ma vision des choses en général, c’est-à-dire que je ne suis pas un de ces rappeurs qui essaie de jouer le « gangsta ». Africa Babaka est arriver avec une phrase LOVE PEACE FUN & UNITY et moi je suis dans cet esprit là !
Ta philosophie actuelle par rapport au rap d’aujourd’hui ? Quel œil portes-tu ?
Je cherche toujours le côté positif en ce qui concerne la musique. Entre autres, dans le rap français, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je peux aimer tel morceau de Kerry James que d’autres n’aimeront pas. J’écoute un peu de tout, je ne suis pas à kiffer un album entier ainsi… De nos jours, on ne met plus un album entier, mais plutôt la chanson que l’on a kiffée. De plus, on trouve même des styles différents dans un même mp3 qui n’ont rien à voir avec votre style !
L’image qu’on a de toi et qui te colle un peu à la peau « Mélancolique, Triste » te gêne t’elle?
Non, parce que c’est ce que je suis ! Je ne suis pas quelqu’un qui va en boîte, je ne suis pas excentrique et encore moins VIP. Je suis juste un père de famille conscient de toute cette notoriété ce qui est normal car c’est mon travail.
Parlons de cette Mixtape « Puisqu’il faut vivre à la Colombe… »
L’histoire de Psy4 qui resurgit à nouveau car si tu te souviens, dans ma première tape, on avait le concept d’un suivi psychologique. Maintenant, je retourne la voir et je lui fais un topo de ce qui s’est passé dernièrement dans ma vie. Il y a des titres inédits comme « Darwa » que j’ai choisi pour introduire la mixtape ou encore « Incurable ». On a fait plein de titres avec La Fouine, Sinik, Don Choa et d’autres collaborations. Le tout mixé par Sya Styles et Dj MeJ. C’est en quelques sortes un prélude à l’album qui arrive en septembre.
D’où te vient ton amour pour les mots ?
J’ai commencé mon cursus musical lorsque Michael Jackson est arrivé. Je me suis dit là, je veux faire de la musique et puis après Snoop Dogg est venu. Là, j’ai voulu faire du Rap, ça a été le déclic. Et puis à l’école, au lieu de nous faire de la flûte, ils nous ont fait étudier du MC Solaar, qui lui-même a été inspiré de Jacques Brel qui est un Grand pour moi ! C’est lui concrètement qui m’a donné l’amour des mots. Oxmo Puccino est aussi un grand fana de Brel que j’admire beaucoup. Il y avait aussi Kriss Kross, ou encore IAM qui est apparu plus tard avec NTM ; deux groupes emblématiques de la scène française. Et là je me suis dit je veux, je dois faire du rap !
Penses-tu avoir accompli ce que tu voulais dans ta vie?
Sur le plan Soprano, je pense que je dois encore travailler. Si je dois continuer à faire des sons pour me réaliser, je le ferai car c’est ma passion ! Mais dans ma vie de tous les jours en tant que Said, j’ai accompli la chose qui était la plus importante à mes yeux : c’est d’avoir des enfants ; et je suis PAPA !