Si un jour la carrière de la pop star Rihanna faisait une descente aux enfers, pas de panique, elle pourrait avoir une vie aussi lucrative en étant l’égérie d’une marque. La chanteuse et fashionista a fait trembler internet en vendant une simple paire de slide surmonter d’une petite couche de fourrure (« The fur slide »). Même pour la coquette somme de 80€, tous les exemplaires ont été écoulés juste après leur mise en ligne.
Rihanna a été un point positif pour les ventes de la marque Puma. Elle a obtenu un contrat de 10 millions de dollars en signant un contrat avec la maison LVMH en vue de créer ligne de cosmétiques. Elle a récemment aussi réalisé une collection de chaussettes avec Stance socks et a été la première femme noire à devenir le visage de Dior. Une étude faite en 2015 a démontré que Riri était la célébrité la plus commerciale du monde. Autrement dit, la BadGal est très bonne en affaire.
La sirène de la Barbades n’a pas forcément l’image lisse et parfaite qui devrait correspondre aux marques auxquelles elle est associée. C’est une grande consommatrice de cannabis et ne s’en cache pas, que se soit dans ses clips ou sur les réseaux sociaux. Comme on a pu le voir dans sa dernière vidéo « Needed me » ou anciennement « Man down« , elle commet ouvertement des meurtres envers des hommes. On pourrait même croire que les vêtements ne sont pour elle que des simples accessoires inutiles. Nous ne pouvons donc pas penser que l’image divulguée par la jeune femme, soit conforme aux croyances conservatrices de l’Amérique… Néanmoins, Shanu Walpita, jeune rédactrice au WGSN’s, développe sur toute cette communication faisait partie de son pouvoir.
« Il y a un tel niveau de controverses à son sujet et que pour certaine personne, c’est effrayant. Mais pour d’autres c’est très attrayant« , rapporte Walpita. « Les marques qui lui tournent le dos sont certainement des entreprises qui ne travaillent pas vraiment leur propre image. Il est donc logique qu’une minorité de marques souhaitent s’associer avec elle et vice versa. C’est ce qu’on appelle renforcer son image de marque ».
Walpita pense que si Rihanna coopère avec une marque, c’est qu’elle croit en cette marque et en sa politique. Son statut d’icône de la mode certifiée par le Council of Fashion Designers of America ne fait qu’amplifier sa posture dans la mode. « Elle fait partie du monde de la mode ». « Elle est à tous les défilés, à la fashion week, elle a collaboré avec différents stylistes, elle est même une muse pour les grands noms du métier. »
Le fait que Rihanna renforce sa crédibilité en tant que fashion killa, pousse les consommateurs et ses fans à croire qu’elle sait qui est un styliste… ou non. « Si elle dit « Cette paire est cool », elle sera en rupture de stock la minute qui suit », explique Walpita.
Toutefois, tout ce succès n’aurait aucune crédibilité sans son arme secrète : son authenticité. « (…) Elle n’est pas un vulgaire pantin qui se contente d’être habillée et de porter quelques pièces. C’est certainement la raison pour laquelle elle est si populaire dans la mode, elle représente vraiment quelque chose. »
« Son slogan ? ‘Je suis qui je suis’. C’est ce qui raisonne le plus à son sujet et affirme son authenticité en tant qu’artiste mais aussi en tant qu’humain. », affirme Walpita.
Ce qui rend Rihanna si puissante c’est que si elle désire porter quelque chose, elle le fait parce qu’elle le « cool » et non parce qu’on lui demande de le faire. Voila pourquoi une grande gamme de compagnies, comme LVMH ou Stance socks, veulent la Rihannatouch. Pour l’interprète de Work, être elle même s’est avéré être la meilleure décision qu’elle pouvait faire.
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