Acteur, rappeur, auteur, directeur artistique, producteur…autant de rôles que Moussa Mansaly se fait une joie d’endosser sur la série «Validé », Il y joue un pilier du rap game, pas prêt à lâcher son trône ; un personnage antagoniste, vicieux et arrogant qui maitrise les stratégies politiques du milieu pour parvenir a ses fins : « Mon opposé. » dit l’artiste. La série connait un succès historique sur Canal + avec plus de 35 millions de vues lors du premier confinement.
Car Moussa Mansaly est aussi connu sous le nom de Sam’s, pseudonyme qu’il utilise lorsqu’il rappe.
Il débute très jeune avec les grands de chez lui a Florac, dans la banlieue de Bordeaux d’ou il est originaire. Adolescent, il prend le pseudonyme de Sam’s et enchaine les projets: un album et 7 EP dont le plus récent «Deus Ex Machina», est sorti en 2019. Rencontre avec le rappeur aux multiples histoire(s) vrai(s) à l’occassion de la sortie de son nouvel opus disponible depuis le 05 novembre dernier. Outre la présence de ses confrères du game Niro, Guy2Bezbar et Benjamin Epps, il convie l’artiste slam Grand Corps Malade ainsi que la sensation pop Aloise Sauvage.
Pourquoi avoir choisi de faire la différence entre “Sams” et “ Moussa Mansaly” ?
Pour moi c’était normal de différencier les deux : Sams c’est mon nom de rappeur, alors que Moussa Mansaly c’est l’acteur. Moussa interprète des personnages comme celui de Mastar,alors que Sam’s fait du rap depuis 2006. Je fais cette distinction mais humainement je reste la même personne. Je suis les deux personnages. Changer le nom c’est important pour s’adapter aux rôles. Je ne voulais pas être associé aucinéma en tant que rappeur et vice versa. Je pense que c’est important qu’on associe pas les deux. Je trouve que tu rentres trop dans une case après.
Tu as commencé la musique avant le cinéma ?
Oui j’ai commencé la musique en 2006. Le rap a toujours été un art qui me parle, j’ai toujours eu de l’affection pour ce son. J’ai commencé le cinéma un peu après, la concrétisation s’est vraiment faite avec “Patients” qui a eu trois nominations aux Césars. C’était vraiment un bel honneur. Après j’ai fais beaucoup d’autres films, comme tu le sais y’aeu la vie scolaire, aujourd’hui je joue dans Validé et plein d’autres.
Quelles sont les récompenses les plus importantes pour toi, entre le rap et le cinéma ?
Je pense qu’avoir un César c’est vraiment quelque chose d’exceptionnel. Ce n’est pas n’importe quel acteur qui peut avoir cette récompense prestigieuse. En comparaison, c’est beaucoup moins rare d’avoir un disque d’or. Que la musique soit bonne ou mauvaise, c’est possible d’en gagner un, alors qu’un César est beaucoup plus complexe à avoir.
Comment as-tu eu le temps de construire ton album avec ta deuxième carrière ?
J’ai pris le temps tout d’abord de bien faire les choses. J’aurais pu sortir l’album dès la première saison de Validé, car j’avais déjà beaucoup de morceaux en réserve, mais je me suis dis qu’il fallait prendre son temps. Après y’a rien de plus gratifiant que le travail, j’ai travaillé et j’ai eu la chance d’être accompagné. En plus de ça, même si ça engage d’avoir un emploi du temps beaucoup plus chargé, je préfère ça que de devoir passer du temps à attendre, là au moins peu importe le moment, j’étais productif, et l’un ne m’a pas empêché de faire l’autre.
Comment Validé a changé ta carrière musicale ?
Déjà ça m’a donné une exposition incroyable : quand tu vois les chiffres de Validé (plus de 35 millions de visionnage) c’est sûr que ça m’a permis d’avoir une plus belle exposition. Déjà niveau logistique je suis beaucoup plus accompagné puis on me donne vraiment ma chance et on met les moyens pour moi. Ce sont deux choses qui changent une carrière.
Comment décrirais-tu ton projet, en 3 lignes ?
Je dirais Éclectique, Intimiste, Original. Je dis souvent que ma vie est un film. Seulement, elle est inspirée de faits réels.
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