UNE CONVERSATION X MAX PARO

La scène hip-hop urbaine s’apprête à être secouée par le dernier opus de Max Paro, Boréale ! À l’aube de la sortie de son dernier projet, Boréale qui signe son grand retour sur la scène musicale française, il partage avec DA VIBE en exclusivité son parcours et ses inspirations dans une interview personnelle en tête à tête.

Originaire de Montreuil (93100), il se présente comme un artiste de 24 ans accompli et authentique, se démarquant ainsi des autres artistes par sa plume singulière. Pourtant, peu d’auditeurs sont réellement au courant des nombreuses compétences artistiques du rappeur Montreuillois. À la fois auteur, interprète et producteur hors-pair, Max Paro a su se démarquer dans le paysage musical urbain avec des millions de vues sur YouTube et de streams sur les plateformes de streaming. Son ascension fulgurante l’a notamment conduit à collaborer avec des artistes de renom, dont Sadek, qui a eu un impact significatif sur son évolution artistique.

Bonjour Max. Parlons de « Boréale », ton dernier projet. Pourquoi avoir choisi ce nom ?

Max Paro : Eh bien, « Boréale » est un projet qui me tient particulièrement à cœur. Le nom vient en partie de mon voyage en Islande, où j’ai été fasciné par les aurores boréales. Faut savoir que j’aime beaucoup les grands paysages naturels, ça me permet de prendre conscience que nous humains sur terre sommes tous minuscule. C’était une expérience incroyable, et ça m’a inspiré pour créer cet EP. Mais « Boréale » représente aussi un retour à mes racines, à ce qui me rend unique en tant qu’artiste.

« Boréale » marque son retour après une pause de 4 ans dans le monde de la musique. Dans cette album, Max explore des thèmes variés, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, tout en restant fidèle à sa vision artistique. Des titres comme « Aurore » et « Neige » témoignent de sa passion pour l’astronomie et la nature, tandis que « Miniature » reflète sa philosophie de vie, mêlant ambition et simplicité.

Dans un échange plus approfondi avec Mehdi, Max nous éclaire sur les coulisses de son absence sur la scène musicale, évoquant une césure artistique de plusieurs années. Selon lui, cette période de retrait a été déterminante pour sa démarche créative. Il révèle que sa création musicale exige un investissement en temps afin de préserver la qualité et l’originalité des morceaux qu’il produit. Contrairement à la tendance américaine axée sur la cadence de production, Max a préféré prendre du recul pour se recentrer sur son art, explorer de nouveaux territoires sonores et affiner son identité artistique. 

On ressent une certaine continuité entre ton dernier EP, “Boréale”, et ton précédent morceau, “Étoiles Filantes”. Peux-tu nous éclairer sur ce lien ?

Bien sûr ! Tu sais, j’ai toujours eu cette passion pour les grands espaces naturels. Quand je pense à Montreuil, où j’ai grandi, je me rends compte que je me suis souvent enfermé dans une routine. Mais récemment, j’ai décidé de sortir de ma zone de confort. J’ai réalisé qu’il y avait tant à découvrir juste à côté de moi. Chaque saison apporte son lot de merveilles naturelles, et c’est un peu comme ça que je conçois ma musique. Chaque élément, chaque moment, inspire ma créativité d’une manière différente.

Loin de se limiter à la musique, il puise également ses inspirations dans la littérature, notamment dans les poèmes de Baudelaire (Fleurs du mal). Dans une discussion captivante avec Mehdi, Max dévoile les racines de son talent verbal. Son parcours hors-norme, marqué par la dyslexie dans sa jeunesse, l’a incité à développer un champ lexical riche et nuancé à travers la lecture, qu’il met au service de son art. En plus de la littérature, il souligne également l’influence de la variété française, en particulier les talents de Charles Aznavour et Georges Brassens, qui ont nourri son propre processus d’écriture.

À travers le clip de son titre « Neige », tourné en Islande avec la complicité de son père, photographe paysager, il illustre parfaitement son attachement aux grands espaces et à la découverte de nouveaux horizons.

J’ai beaucoup entendu parler de ta collaboration avec Sadek. Comment cette rencontre a-t-elle influencé ton parcours dans la musique  ?

Ah, Sadek ! C’est quelqu’un qui m’a beaucoup inspiré. Notre rencontre s’est faite un peu par chance, grâce à un concours Spotify auquel j’avais participé avec mon ami d’enfance Axel 2 semaines avant ! Lors de sa release party pour son album #VVRDL à Paris, j’ai eu l’opportunité de montrer mon talent , et il a immédiatement vu quelque chose en moi, et une semaine après j’ai lâché mon freestyle sur son planète rap ! Faut savoir qui y’a eu une connexion artistique qui nous a poussés à travailler ensemble sur mes 3 premiers projets. Cette collaboration a été une véritable opportunité pour moi de développer mon art et d’explorer de nouvelles artères musicales.Avec « Boréale », Max Paro confirme son statut d’artiste talentueux et visionnaire, prêt à conquérir de nouveaux sommets dans le paysage musical urbain. Son retour sur le devant de la scène s’annonce prometteur, et ses fans peuvent s’attendre à des surprises à la hauteur de leurs espérances. Pour l’avenir, il envisage déjà de nouveaux projets et collaborations. Bien qu’il reste discret sur les détails, il promet des featurings de qualité et un nouvel EP riche en surprises pour 2024.

Photographe : @streetchiwa.fr pour DA VIBE

« Boréale » est disponible sur toutes les plateformes de streaming.