GUCCI MANE – DROPTOPWOP [CHRONIQUE]

L’été dernier, seulement deux mois après sa sortie de prise, Gucci Mane avait laisser tomber son album de retour avec un titre lourd de sens : Everybody Loonking. Déjà l’un des rappeurs les plus célèbres du siècle, sa cote de popularité avait fait un bond lorsqu’il était derrière les barreaux. Légé et sobre, Gucci avait fait une offensive de charme dans la presse et rayonnait sur Snapchat. Tout le monde regardait et lui était prêt !

Droptopwop, son dernier album sorti le 26 Mai, a été réalisé en collaboration complète avec Metro Boomin. Alors que la réputation de chanteur de ce dernier a longtemps été sans reproche (il a marqué quatre top dix au cours de ces douze derniers mois), il participe à ce que Droptopwop se trouve maintenant aux côtés de Savage Mode, ce qui témoigne une fois de plus de ses compétences d’auteur.

Les beats sont épars et inquiétant, par exemple sur Finesse The Plug Interlude on a l’impression d’entendre une Game Boy Color hantée. Dance With The Devil est quant à lui construit sur les frissons que vous ressentez lors des pires situations. Sur le titre Met Gala, Gucci reçoit un Offset en furie, tandis que 2 Chainz et Rick Ross sont respectivement présent sur les titres Both Eyes Closed et Loss 4 Wzrd.

Le travail de Gucci a été sujet à une positivité rayonnante, bien qu’il travaille encore férocement sur un aspect assez obscure dans sa musique. Helpless joue avec des contextes plus légers en abordant par exemple les clubs de strip-tease. Mais l’obscurité le rattrape bien vite et dans Tho Freestyle il rend hommage à ses amis tombés.

Gucci est doué pour des raps blessés qui trahissent son amour du langage. Droptowop est un projet qui tient la route et Gucci et Metro nous montre une fois de plus toute l’étendue de leur talent. On en veut encore !