A l’occasion de la sortie de son premier album, Da Vibe a rencontré Kobo, tout droit venu de Belgique. Retour sur ce moment privilégié, au cours duquel nous avons pu échanger autour de ses expériences passées et projets futurs.
« Quoi qu’il arrive j’me donne au maximum ». C’est avec ces mots que Kobo aborde en douceur la prod de « Baltimore », extrait de son premier album « Période d’essai » qui sera disponible le 24 mai prochain. Le titre en dit beaucoup sur l’état d’esprit du rappeur aux allures très pro et sa manière d’aborder la musique. « Il faut glisser des messages, mais la musique c’est pour s’amuser, transmettre une émotion, donner du plaisir aux autres », nous explique-t-il.
Enfant, il baigne déjà dans la musique et sa mère lui a transmis le goût de l’art: « J’ai vécu à Kinshasa au Congo. Vivre dans cet environnement à contribuer à me rapprocher de la musique. Ça fait vraiment partie intégrante de la culture africaine. »
À désormais 26 ans Kobo s’apprête à sortir son premier album. Il a pris le temps de mûrir sa musique en proposant, depuis déjà quelques années, des morceaux différents alternant un rap sombre ultra agressif comme dans « What’s My Name » et des ballades urbaines à l’image de « Présumé Sombre ».
Avec désormais un projet imminent, Kobo pourrait s’imposer sur la scène francophone soutenu notamment par Damso dont il est très proche. Il faut dire que le rappeur masqué a tout pour plaire à son compatriote : des textes poétiques bien ancrés dans le réel, une polyvalence des flows et une voix reconnaissable et agréable. Le secret de son éclectisme? Son instinct ! « Je suis assez instinctif, j’y vais vraiment au feeling. Si la prod me parle, je pose dessus. Tant que ça me parle et me plait, ça vient naturellement. »
S’il a privilégié la qualité à la quantité concernant ses clips, le rappeur d’origine congolaise a impressionné par ses aptitudes techniques dans plusieurs médias. Il a prouvé à travers des freestyles que si certains de ses morceaux sont mélodieux, il demeure néanmoins très difficile de rivaliser avec lui lorsqu’une instru est jouée.
Son projet « Période d’essai » est avant tout une photographie de ce qui l’entoure et de son regard sur le monde: » Je m’influence principalement de la vie, de mon expérience et de mon quotidien » appuie-t-il.
L’artiste belge est de ceux qui ont plusieurs cordes à leur arc : mélodies, rap technique, textes profonds et touchants… Il va sans aucun doute fournir à son public et aux observateurs un projet dense qui a déjà toutes les raisons d’être écouté.
