La 20ène, Bianca Costa est Brésilienne, à son enfance sa famille migre au Portugal, avant de s’installer à Paris, il y a une dizaine d’années.
On a donc papoté avec la jeune artiste qui revendique son premier projet à caractère “urbain »
« Florianópolis , c’est moi, jeune artiste de 21 ans née au Brésil , qui essaye de se trouver en racontant son histoire. Et au final, cet EP c’est tous les jeunes qui ont grandis avec plusieurs cultures, je veux vraiment que ma musique rassemble »
L’interview à découvrir !
Qui es-tu ?
Je m’appelle Bianca Costa, jeune artiste brésilienne de 21 ans. Là je viens de sortir mon tout premier EP « Florianópolis » où je raconte un peu mon histoire.
Récemment, tu as sorti un morceau intitulé “Vai”. Tu peux m’en parler ?
“Vai “c’est une expression très utilisée au Brésil, c’est un peu comme « vasy » en français. C’est un son qui donne envie de danser, mais aussi d’aller de l’avant, ou tout simplement de se lancer. Quand je l’ai écrit avec Danyl, j’ai voulu raconter mon départ du Brésil suite à la rencontre avec mon père. “Vai” c’est un morceau très personnel, qui raconte un moment fort de ma vie.
Te souviens-tu du premier morceau qui t’as marqué ?
J’ai pleins de chansons qui me viennent à l’esprit. Quand j’étais petite mon grand-père me réveillait le matin en jouant de la guitare, il se posait à côté de mon lit, et me chantait des chansons. Mon oncle aussi jouait tout le temps, dans mes souvenirs ils jouaient souvent « No Women No Cry » de Bob Marley. C’est d’ailleurs la chanson qui m’a donné envie d’apprendre la guitare.
Tu es franco-brésilienne Florianópolis représente des allers retours France-Brésil. quelle message avais-tu envie de transmettre sur ton premier projet ?
Je ne sais pas si j’avais envie de transmettre un message en particulier, ce projet je l’ai fais assez naturellement, toujours en ayant pour but de partager ma culture brésilienne et de créer quelque chose d’assez frais et nouveau. Avec Julio Masidi mon producteur, on a eu cette idée de bossa trap, ce concept où j’arrive parfaitement à mélanger mes deux univers.
« Florianópolis , c’est moi, jeune artiste de 21 ans née au Brésil , qui essaye de se trouver en racontant son histoire. Et au final, cet EP c’est tous les jeunes qui ont grandi avec plusieurs cultures, je veux vraiment que ma musique rassemble.
Puis bien sûr, partager la culture brésilienne du mieux que je peux. Beaucoup connaissent RIO, avec cet EP je souhaite faire connaître aussi Florianópolis, la ville où je suis née, puis partager tout ce que je sais et connais sur ce beau pays.
Qui t’a inspiré sur ce projet ?
Ma plus grande inspiration sur ce projet c’est mon pays, ma famille et mon histoire. J’ai vraiment dû fouiller dans mes souvenirs, pour retracer chaque sensation, chaque moment.
Après dans la vie j’écoute de tout, j’ai grandis avec la bossa nova, Nara Leão, Elis Regina puis du baile funk, Mc Marcinho, Mc Leozinho, de la samba Beth Carvalho, Zeca Pagodinho. Tellement d’artistes m’inspirent et me stimulent quotidiennement à faire ce que je fais, puis des artistes plus actuels comme Anitta ou en France Aya Nakamura, Shay..
C’est important pour toi de rester proche de ses racines ?
Oui bien sûr, personnellement c’est ce qui m’aide à avancer et à savoir où aller. Faire de la musique, écrire, chercher des sonorités c’est ma façon à moi de rester proche de mes racines. Dans la musique j’ai trouvé ma place, ma maison, et je suis très heureuse aujourd’hui de pouvoir donner cette interview et parler de mon pays.
Est-ce que tu dirais qu’il y a de la sororité entre femmes artistes en ce moment ?
Malheureusement je n’ai pas encore eu la chance de rencontrer personnellement toutes les artistes féminines du moment haha, mais tout ce que je peux dire c’est qu’il s’agit d’un sujet très important pour moi.
J’ai grandi entourée de femmes fortes, ma mère qui m’a élevé seule, mes copines Tess, MaÏra. C’est à force de leur parler, d’écouter leurs histoires que je me suis trouvée en tant que femme. Je pense que c’est important de partager, de s’écouter et de s’épauler.
En tout cas, pour revenir sur les artistes féminines, je les remercie énormément, car c’est grâce à elles que je peux faire ma musique aujourd’hui et j’espère toutes les rencontrer un jour.
Les problèmes du quotidien t’importent beaucoup ?
Ça me paraît impossible aujourd’hui de ne pas être touché par les problèmes du quotidien. Avec les réseaux sociaux on a facilement accès à l’actualité, on peut en un clic partager un témoignage ou une pétition.
Donc oui les problèmes du quotidien m’importent beaucoup, que ce soit l’écologie, ou ce que les femmes traversent quotidiennement et j’essaye d’en parler du mieux que je peux.
Qu’est-ce que je trouve comme musique si je fouille dans ton téléphone ?
Alors là tu trouveras vraiment de tout, en ce moment j’écoute en boucle le dernier album de Joji, Luisa Sonza une artiste brésilienne qui me fait danser seule dans ma chambre, ou l’EP Chulito de Danyl qui m’apaise quand je me pose un peu trop de questions.
Tu écoutes ta propre musique ?
A la fin de chaque session, sur le chemin du retour j’écoute ce que j’ai fais à fond dans mes écouteurs. C’est un peu le moment où je valide ou pas le morceau. Sinon la dernière fois j’ai écouté mon morceau pour la première fois passer en radio, c’était vraiment une sensation folle. Puis mes producteurs sont tellement chaud qu’il m’arrive souvent de danser sur leur prod ! Haha
Est-ce qu’il y a un morceau qui te représente ? Que tu te sens bien en écoutant, sans raison particulière ?
Mh, il y’en a tellement, tout dépend de mon mood … Mais il ya ce morceau brésilien du groupe Revelação qui me fait toujours danser et chanter, c’est « Eu te quero so pra mim », là je suis actuellement entrain de le chanter à fond !
Je me rappelle qu’à mon anniversaire de 20 ans, j’étais en Italie avec des amis et on a trouvé un petit bar qui organisait une soirée brésilienne, puis le groupe a commencé à jouer ce morceau… comment vous dire que le lendemain je n’avais plus de voix (Rires).
Qu’est-ce que tu veux faire plus tard, après la musique?
Haha vous me voyez déjà à la retraite ? Franchement après la musique je ferais toujours de la musique. C’est vraiment vital pour moi, et j’espère de tout mon coeur que le public me permettra de vieillir sur scène.