TUERIE TUE LE GAME AVEC BLEU GOSPEL

Sykaani

Dans l’ombre du rappeur Luidji il y a Tuerie son ami de toujours qui nous a dévoilé son premier projet « Bleu Gospel » en juillet dernier. Ce projet nous montre l’ampleur du talent de Tuerie qui sera dans les mois à venir le rappeur sur qui il faudra porter une oreille attentive. En attendant nous sommes parti à sa rencontre, l’occassion pour lui de faire connaissance et nous expliquer son parcours et son rapport avec le label Foufoune palace.

Comment t’es venu ce nom d’artiste ?

Tu imagines bien tuerie c’est pas le genre de nom qu’on choisit, Quelques fois tu fais un truc qui reste ancré dans la tête des gens et tu te retrouves avec un surnom qui te poursuit comme ton ombre.
Dans mon cas ça vient d’une époque durant laquelle je faisais beaucoup de Battle, Après une phrase il y a une petite fille qui a crié « hey mais c’est une tuerie celui la » puis c’est resté tatoué dans le cerveau des gens de ma ville.

Quand as tu commencé la musique ? 

Si je te dis pas de bêtises je pense que j’ai commencé à faire de la Musique vers mes 12/13 ans, c’était un exutoire, une manière d’être cool aux yeux des gens, une sorte d’auto défense puis ma mère m’a toujours foutu du bon son dans les oreilles, du rap, du Jazz, de la variété, du R&B, du rock, de la Pop.
Même si c’était pas très bien maîtrisé on sentait déjà que j’avais des influences variées puis j’ai eu un live band très tôt aussi alors même le goût de la scène c’est arrivé assez vite.

Pourquoi c’est le label Foufoune Palace qui t’a le plus séduit ?

Je pense pas que ça soit une question de séduction c’est pour la majorité mes potes depuis plus de 15 ans, C’est limite une entreprise familiale, Puis on a un mode de fonctionnement bien à nous, le même leitmotive, Des couleurs musicales qui se complètent

T’es clips sont extrêmement bien travaillé, c’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué. Comment se passe la direction artistique ?

C’est simple je taf avec un réalisateur hyper talentueux, Il s’appelle Steven Norel,  On passe des centaines d’heures au téléphone à s’échanger des idées, à se prendre la tête sur la D.A, Puis on a en commun un amour infatigable pour la pop culture construite entre la fin des années 80 jusqu’au début des années 2000, on a une sensibilité similaire sur beaucoup de points, on a le souci du détail ça vire souvent à la sémiologie ça me fait rire rien que d’en parler.

Tes histoires sont plutôt sombre et dur. Est-ce des choses que tu as vraiment vécu ?

Dans le givre et le vent je dis « tu sens le goût de l’écume chaque fois que je décris le creux de la vague » Il faut être vachement près des vagues pour raconter ce que je raconte le long de cet E.P.

Quelle est ta relation avec Luidji ?

Alors notre relation ressemble à un buddy movie, Luidji c’est mon frère, mon coéquipier, On fait des scènes ensemble depuis qu’on est gosse, il a une sacrée vision, ca a toujours été une fierté de faire mes armes à ses côtés durant toutes ces années, Je peux compter sur lui et vice versa. La famille avant l’oseille tu connais la suite…

Le gospel t’as beaucoup inspiré ?

Je n’écoute pas de gospel mais le gospel c’est un sacré mood, Je sais pas si tu t’es déjà retrouvé devant une chorale, tu peux ressentir un truc puissant un truc pur qui va chatouiller tes tripes, Moi je voulais que cette sensation enlace ponctuellement mon projet.
Il y a pas plus sincère que le gospel ou le négro spiritual et je pense avoir été sincère sur cet E.P d’où l’ajout du mot Gospel pour le titre alors oui ça a dû un peu m’inspirer quand même, une prière et des gang signs comme aurait dit Stormzy.

Quels sont tes artistes qui t’inspirent ?

J’aime les artistes courageux, libres dans leurs propositions, ceux qui t’embarquent avec des textes, une histoire ou des jolies mélodies.
Je suis inspiré par tellement de choses, James Blake, Westside Boogie, Kendrick, Drake, FKA Twigs, J.Cole, Diego La Cigala, Jacques Brel, Chance The Rapper, Gainsbourg, Nipsey… 
Je peux t’en citer une centaine sans compter les réalisateurs, les photographes ou les comédiens mais sache que je suis une vraie éponge et qu’en général je transpire mes influences.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de sortir ton EP ?

Je sais pas si ça s’explique vraiment, je pense que plus ça tend vers l’introspection plus ça peut mettre du temps, Vu les premiers retours je pense que ça a été un timing parfait, c’est la moitié d’une vie condensé en 26 minutes alors je pense que j’avais besoin de beaucoup de temps et je regrette pas.

Streamez son projet « Bleu Gospel » ci-dessous