UNE CONVERSATION x GALLANT

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Les écrits d’un journal intime ne sont pas cessés être lus par des millions de personnes, mais c’est juste une action normale dans la vie de Christopher Gallant. Plus connu sous son nom de famille, le musicien de 24 ans se dévoile en 2014 avec la sortie de son EP Zebra, et tôt ce mois-ci, il a réalisé son premier album, Ology, dans son label Mind Of Genuis. Son dernier album marque une sincère esthétique acoustique. Le natif de Whashington DC travaillant à Los Angeles a travaillé avec STiNT pour une grande partie de la production de l’album, qui puise son inspiration dans les années 80 et 90 de la soul, R&B, de la dubstep, du rock et plus encore.

Quand as-tu commencé à faire de la musique ?

Vers mes 13 ans, j’en faisais juste parce que je m’ennuyais et c’était ma façon de faire sortir les émotions que je ressentais. J’écrivais dans un journal, mais essayer de les mettre en chanson avait plus de sens pour moi.

Maintenant, 10 ans après c’est toujours aussi facile pour toi de t’asseoir et d’écrire ? 

Certainement, je ressens la même que lorsque je fini d’écrire puis je me dit que c’est trop, que c’est trop mou ou je ne parle pas assez dans mes paroles. Ça me permet d’en apprendre plus sur moi-même. Même maintenant, je ne peux pas imaginer être la personne que je suis, sans avoir écrit toutes ces choses sur cet album.

Qu’est-ce que la critique t’apporte ? 

Je suis honoré de savoir que des gens portent de l’attention envers moi. Il est agréable de se dire que les gens accrochent à ta musique quand tu as dû quitter un monde fabriqué de toute pièce et de se battre pour quelque chose de vrai.

Comment ça se passait après New York et l’université ? Quand vous avez essayé de vous frayer un chemin dans l’industrie et que ça n’a réellement pas marché jusqu’à ce que vous arriviez à Los Angeles après vos études ? 

J’ai été diplômé en trois ans. Je suis allé à L.A surtout parce que je n’aimais pas l’ambiance de la ville. L’industrie de la musique était un mode qui obsédait mes camarades de classe. Donc naturellement, j’ai rencontré des gens qui faisait déjà parti de ce monde mais ce n’était pas pour moi. Je m’en foutais. Je n’aimais pas vraiment ça. J’ai réalisé après mon diplôme je ne m’y sentais pas bien. Voilà pourquoi j’ai décidé de partir pour L.A et j’étais du genre « Je me sens comme à la maison ». Je voulais juste être plus stable.

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Qu’il y a -t-il de différent dans l’industrie et la musique de L.A ? 

C’est à peu prêt la même chose partout. Cela dépend des personnes. Il m’a fallu un certain temps pour me rendre compte que les personnes qui bossent dans l’industrie sont plus authentiques et ne s’en soucient pas. Tu te crées des problèmes si tu mises toute ta foi et et ta confiance dans ces gens là. Je l’ai remarqué avec un grand nombre de ce type de relation que j’ai pu avoir. C’est ce qui m’a donné l’envie de refaire des choses qui me paraissaient réelles et c’est ce qui m’a aidé à progresser en tant qu’être humain. Ca a toujours été mon objectif et ceux qui m’entourent partagent maintenant cette valeur?

Que ressens-tu avec l’évolution de votre musique au fil des années ? 

Je pense que j’ai dû creuser profondément, me poser des questions et j’ai pu ressortir les éléments les plus profonds qui étaient enterrés dans ma tête depuis des années. J’ai du les écrire sur un tableau noir et les analyser puis me dire « Oh, je me souviens être passé par ce moment » ou « je me souviens avoir appris à travers ça ». Pour moi, ce processus est très important.

Je suppose que ce qui en découle des titres d’Ology, est une sorte d’étude sur toi-même ? 

Exactement. Je l’ai senti comme une poursuite incessante de connaissance ou de progrès ou quoique soit, avec un début clair et sans conclusion solide.

Se sont tes propres productions ?

J’aime beaucoup collaborer parce que je ne suis pas un grand producteur. Je préfère construire des choses à partir de rien avec une personne en qui je fais confiance, mais quand on arrive à l’écriture, je ne peux que compter sur moi et je reste moi-même.

Quelles collaborations ont été les significatives pour toi ? 

STiNT, qui a participé à la plupart des titres, c’est un très bon ami à moi. Avec lui, c’est beaucoup plus facile, il rend le tout unique et spécial.

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© kopeto

Si l’on retourne sur votre EP Zebra, était-ce volontaire de prendre une nouvelle direction pour Ology ?

Pas vraiment. Zebra est vraiment ambiant. Les voix étaient vraiment enterrées. Il en ressortait une sorte de mauvaise humeur maussade que je vivais à cette période quand j’étais déprimé.

Tout ce qui se dit sur toi et que tu es un artiste R’n’B. tu t’identifies à ça ? 

Les gens disent direct « Tu es noir donc tu es R’n’B ». Ils l’ont fait pour Seal, ce qui est complètement fou, parce qu’il, comme Celine Dion, fait de puissantes balades poétiques. Et ils disent « Oh il a la peau noire, donc il est R’n’B ». Je voulais juste essayer de rejoindre tout un ensemble d’une manière naturelle. J’espère les autres, qui écouteront Ology, verront qu’il représente une palette variées d’influences dont je me suis inspiré. Musicalement au moins.

Prince était une influence ?

Je me sens inférieure à l’idée de parler de lui. Il est le plus grand de tous les temps. Je suis sûr que si vous faites une entrevue avec 10 artistes.. et ils vont diront la même chose. Il était juste, pour moi, le plus grand de tous les temps. J’ai été choqué par sa disparition.