YARO AUX YEUX RIVÉS DEVANT

Sykaani

Yaro « ça veut dire Yeux en soniké » nous explique le jeune rappeur de l’Essonne. Entre mélancolie et joie, Yaro s’implante de plus en plus dans la scène française. Il revient cette année avec son nouveau projet «Tout Droit » qui sortira le 25 mars prochain Rencontre.

Comment ça se passe en ce moment avec la promo et la finition du projet ?         

Je me sens bien car je vois le bout du tunnel. Je suis content car là on est vraiment sur les dernières touches du projet, les derniers arrangements. La promo c’est beaucoup de travail, ça demande beaucoup de temps, mais j’ai travaillé cet album pendant des années, c’est quelque chose qui j’attendais donc je peux n’être qu’heureux.

Dans ton album tu parles souvent de ta mère. Quel est sa place dans ta vie en générale et ta profession ?

Ma mère est ma première source d’inspiration. Je l’ai toujours admiré pour avoir réussi à nous élever et nous avoir inculquer des valeurs fortes alors qu’elle n’est pas aller à l’école. Au niveau de la musique, elle était un peu méfiante car c’est un univers peu connu elle aurait préféré que je fasse quelque chose de plus conventionnel, mais maintenant elle appréciée mes clips, elle les commente aussi ça me fait vraiment plaisir. C’est vraiment quelqu’un que j’admire et que je veux rendre fière, je veux rendre fiers mes parents et ma famille. 

Tu as grandi dans le même quartier que Ninho. C’est quoi la réalité dans la cité ? 

Ninho c’est un ami proche, un vrai ami d’enfance on a d’ailleurs un feat sur l’album. En grandissant là-bas, je pense, pour ma part, qu’en vrai tout est une question de choix. Tu peux choisir de faire ton argent mais faire des allers-retours en prison et c’est quand tu vois un grand qui est stable avec sa belle voiture et sa meuf que c’est la ou tu vois que tu as le choix. Moi c’est vraiment là ou je me suis rendu compte de ca et j’en parle dans mes sons. L’écriture m’a vraiment permis d’évacuer de parler de mes réalités de celles des autres. C’est ça que j’aime dans mon métier, l’écriture est comme un exutoire. 

Ton album est construit en 2 parties ?

Oui en faite le but c’est qu’il y ai 2 mods : un plus triste, sombre et une partie plus joyeuse. La deuxième partie j’ai même décidé de poser sur de la funk, le but était de changer de style et de faire quelque chose de différents. Au début je faisais des sons un peu comme ça mais c’est avec mon DA Triple and beats qu’on a eu l’idée de faire quelque chose d’un peu plus structuré. Je conseille vraiment à la personne qui va l’écouter de faire un tour de voiture en l’écoutant pour bien rentrer dans le mood.

Pour toi c’est quoi la réussite ?

Je pense que la réussite est subjective : si pour toi ton objectif dans la vie c’est de faire le tour du monde c’est que ta réussit. La réussite n’est pas unique chacun à sa proche réalité.