SOFIANE PAMART – LE NOUVEAU PRODIGE DU PIANO

Sykaani

Sofiane Pamart est un jeune pianiste originaire du Nord Pas de Calais qui défraye la scène du rap mais aussi le monde de la musique classique. Le « Piano King » se diffère par sa singularité et ne manque pas d’imagination. Récemment le jeune artiste a proposé une série d’autoportraits qu’il a vendu sous forme de nft afin de permettre à ses fans de soutenir son travail et son nouvel album. Entre rap, œuvre d’art et piano, Sofiane Pamart nous permet de concevoir différemment la musique et l’art de demain. Pensé comme une lettre adressée directement à son public afin de le remercier, son projet « LETTER » a été écrit dans son intégralité depuis l’Asie.Il possède toutes les armes d’un album de musique classique haut de gamme, raffiné et virtuose.  Nous avons eu l’occasion de le rencontrer pour DA VIBE.

Tu commences le piano à 4 ans. Quand as-tu commencé à te dire «  c’est ce que je veux faire » ?

A 4 ans j’ai commencé le piano mais je reproduisais juste ce que j’entendais c’est vraiment à 6 ans lorsque je rentre au conservatoire que je commence à bien jouer. Mais le conservatoire était très scolaire, je préférais jouer mes propres morceaux. Cette formation m’a permis d’ avoir beaucoup plus de techniques et à aimer des répertoires auxquels je ne me serais pas intéressé au début.

Est-ce que tu avais déjà d’autres passions ?

Je pense que c’est à 8 ans que j’ai su que je voulais faire ça de ma vie. Je savais bien jouer, j’aimais vraiment ça. J’ai aussi été poussé par ma mère qui a aussi vite compris qu’il y avait un potentiel. J’ai eu la chance de savoir très tôt ce que je voulais faire et j’avais toutes les conditions nécessaires pour pouvoir le faire. Ma vie était déjà rythmée par les récitals et les auditions. C’est aussi la culture manga qui m’a poussé car ils avaient tous des objectifs à atteindre.

Quel manga t’as le plus influencé ?

DBZ, One piece … Je pense que Luffy m’a beaucoup influencé : dans l’histoire il a une quête infinie et je pense qu’on peut percevoir le piano de la même façon. Il n’y a pas de maîtrise parfaite dans cet instrument, le but est de toujours s’améliorer, il y a toujours des difficultés dans l’apprentissage, la réalisation d’une performance et c’est vraiment ce que j’aime le plus.

Comment tu te prépares à jouer un morceau ?

Il faut que j’éprouve de la justesse avec le morceau, il faut de l’émotion et vraiment quand je commence à jouer j’ai un état de concentration je rentre limite dans une trans. Ce qui est imprévisible avec le piano c’est la notion du temps. Une mélodie d’une minute peut transporter ton auditeur et permettre une déconnexion totale avec le temps qui passe. Le pianiste maîtrise le temps dans ces moments-là.

Pour toi quels sont les éléments importants dans ton art ?

Il y a le pianiste, le public et la musique. Suivant les situations l’un influence l’autre, par exemple le pianiste peut décider de jouer en pensant au public. Dans mon premier album je ne connaissais pas encore le public et j’ai décidé de m’inspirer du monde qui m’entoure pour raconter des histoires grâce à ma musique. Maintenant c’est différent j’ai un public qui me soutient, qui m’envoie des messages et c’est vrai que dans l’écriture de mon deuxième album j’y ai plus pensé.

Quelles différences tu opposes au monde classique et celui du rap ?

Le monde du classique est beaucoup plus pointilleux : les pianistes classiques aiment la perfection alors que même si un morceau n’est pas réussi dans le rap, on va quand même décider de le mettre parce qu’il a son charme, sa singularité. En choisissant de faire un album avec une track list en 18 scènes,  J’ai été confronté à ce défi. Mais le plus important c’est de transmettre une émotion et une histoire et il n’y a pas forcément besoin de paroles pour cela.

Le toi de 8 ans dirait quoi de toi aujourd’hui ?

Je pense qu’à 8 ans je n’étais pas conscient, quand je disais vouloir devenir célèbre je n’avais pas la notion de ce que cela signifiait. Mais c’est sûr que je n’aurais jamais imaginé devenir qui je suis aujourd’hui. C’est aussi en étant le premier de ma famille à faire le conservatoire, faire la musique, recevoir ma médaille d’or et voir en face la fierté de mes parents que je me suis rendu compte que je voulais vraiment faire ça.

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