BÉESAU, LE TROMPETTISTE QUI RÉVOLUTIONNE LE RAP

Sykaani


Béesau est un artiste atypique de Paris. En effet le trompettiste s’est démarqué sur la scène musicale grâce à son instrument insolite. Ses musiques se distinguent par l’absence de paroles malgré un message fort et transparent.

Originaire de La Rochelle, il s’est fait connaître comme producteur dans un premier temps et c’est avec son premier album « Station balnéaire » que Beeseau se place en temps que performeur.

Pour la fin d’année 2021, Béesau revient avec la première partie de son double album « coco charnelle ». Nous avons eu l’occasion de le rencontrer pour l’occasion.

D’où vient ton nom d’artiste ?

J’ai grandi à La Rochelle et dans mon école tout le monde s’appelait par son nom. On m’appelait Béseau et finalement c’est resté ! C’était rare qu’on m’appelle par mon prénom donc quand j’ai cherché un nom d’artiste celui- ci paraissait évident.

Pourquoi avoir sorti « Coco Charnelle » en deux parties ?

En faite il y a plusieurs raisons : la première c’est qu’il y avait 32 titres qui peuvent être classés dans 2 thèmes différents. La première partie est plus mélodique, passionnelle alors que la deuxième partie est vraiment plus personnelle. Ensuite je voulais aussi que le publique apprécie réellement l’album parce qu’on le voit tous, la durée de vie d’un album est de 4/5 mois puis après les gens oublient. Je préférais sortir la première partie, faire la promo, les concerts pour ensuite sortir la deuxième partie ce qui rendrait l’album plus marquant.

La plupart de tes sons n’ont pas de paroles. Est ce que tu penses que ça peut être un frein pour l’auditeur  ?

Je pense que les gens qui aiment la musique pourront apprécié cet album car il y a une multitude de ressentis derrière une mélodie. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de retours positifs de la scène musicale mais aussi du public. En réalité je pense que c’est plutôt la destination, où je veux amener mon auditeur qui peut porter à confusion. J’ai parfois reçu des messages de gens me disant, ça m’a fait pensé à une journée sur la plage, telle émotion etc., alors que ce n’était pas ce que je voulais véhiculé de base. Je t’avoue que le terme musique de plage me fait mal … Mais je pense que le plus important c’est le partage et que les gens apprécient mon travail.

Comment as-Tu commencé la trompette ?

J’ai commencé le conservatoire à l’âge de 7 ans. Au début j’avais beaucoup du mal avec cet instrument : il faut beaucoup et constamment travailler pour pas « perdre la main », en faite développer un certain culturisme de sa langue.
C’est lors de mon adolescence que je perds le lien avec cet instrument lorsque je me fais virer du conservatoire et c’est finalement après 4 ans sans jouer que je reprends la trompette. J’ai ensuite entamé une école de jazz très exigeante avec des joueurs extraordinaires. Cette expérience m’a vraiment formée et donné de la discipline.

Pourquoi avoir choisi cet instrument ?

Je pense que c’est l’instrument que j’aimais le plus je trouvais ça drôle. C’est ensuite dans j’ai commencé à écouter du rap américain notamment Pdiddy que j’ai vraiment compris que j’aimais le jazz et le funk (ils s’en inspiraient beaucoup à cette époque). Mon but aujourd’hui c’est de faire un peu comme eux ont fait : se fondre musicalement dans la trap et le rap actuel. Je pense que les trompettistes ont beaucoup à apporter à l’univers du hip hop. Cela permettrait aussi de mieux jauger une belle performance musicale et donc de vraiment faire apprécier l’orchestre au grand public.

Comment décrirais-tu ton projet en 3 mots?

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