UNE CONVERSATION x SOPICO

Anthony Foudil

Après avoir fait ses armes à travers plusieurs clips et collaborations, le parisien Sopico vient de sortir son nouveau projet « YË ». Membre du Dojo Klan et de la 75ème session, le jeune MC du 18ème arrondissement qui a clôturé son année 2017 en beauté avec une prestation grandissime pour le média allemand Colors a pris le temps de papoter avec nous entre deux concerts. Rencontre avec Sopico, de son vrai prénom Sofiane, qui est désigné comme un des artistes francophones à suivre de près cette année.


Je suis assez passionné d’audiovisuel, presque autant que de musique. Dans mes projets je dessine des situations assez métaphoriques que je prends un grand plaisir à traduire à l’image.


Te souviens-tu du premier morceau de rap qui t’as marqué et qui ta donné envie de rapper ? 

« Repose en paix ». Je crois que c’est mon morceau préféré de l’album « Temps Mort ». J’avais jamais écrit un texte et j’ai commencé à rapper presque 10 ans après. J’étais jeune à l’époque ou c’est sorti, j’écoute encore le titre assez souvent. Et quelle prod !!

Après t’être mis à faire du rap, à quel moment commences-tu à prendre ça au sérieux ? 

Du coup, j’ai commencé à rapper en 2011/2012, ou plutôt à freestyler avec des potes rappeurs. C’est eux qui m’ont presque mis le stylo et la feuille entre les mains. Dans mon quartier on se retrouvait, j’étais en école de cinéma à l’époque, certains allaient pas en cours et d’autre bossaient.  C’est un peu plus tard que je me suis plus investi, vers 2013/2014.

Pour l’écriture, à qui demandes-tu conseil ? 

A personne pour dire vrai

Le projet « Yë » vient de sortir , dans quel état d’esprit es-tu avant cette sortie ? 

Je suis assez impatient de pouvoir interpréter mes nouveaux morceaux en live. Je viens de commencer une tournée, ça va me permettre de m’exprimer pleinement. Sinon je bosse déjà sur le prochain.

En parlant de tournée, elle a démarré le 10 janvier dernier. Quel est la réaction du public ? 

Le public est chaud ahaha, pour l’instant Lyon et Londres c’était des experiences fortes. Voir autant de personnes se déplacer, connaitre les morceaux alors qu’on est à plus de 500 km de Paris. Encore 50 dates !

Parle nous du titre « J.Snow » 

C’est un extrait de  « YË » un morceau ou j’exprime mon désir d’indépendance, j’aime pas la routine, l’ordinaire. C’est un titre assez insolent. « Pas d’ici fuck le rap, les new kids on the block, je suis passé ton gava (gars) a dit king of the north » 

L’aspect visuel prend une place grandissante dans ta personnalité artistique , le visuel dans ton nouveau projet nous le confirme, tu as voulu franchir un palier sur ce plan ? 

Je suis assez passionné d’audiovisuel, presque autant que de musique. Dans mes projets je dessines des situations assez métaphoriques que je prends un grand plaisir à traduire à l’image. Ça offre deux lectures assez complémentaires généralement.

Il parait que tu es un putain de guitariste, d’ailleurs , le projet Unplugged #1 : Bonne étoile et Unplugged #2: Heat, nous fait penser que tu es inspiré de Nirvana. Tu confirmes ? 

Un putain de guitariste carrément hein ? Plus sérieusement, la guitare m’a toujours accompagné depuis mes 14 ans. J’ai pas mal écouté Nirvana mais c’est surtout le TV show MTV Unplugged qui m’a donné envie de faire cette série. J’avais envie de retourner a quelque chose de plus simple, mettre mon rapport au guitare/voix dans un cadre.

2017 tu es passé par chez Colors le media Berlinois qui monte, ton live de ton titre « Le Hasard et la chance » a déjà été visionnée plus de 2 millions de fois. Quel a était ta réaction quand ils t’ont contacté ? T’attendais-tu à un tel engouement de la part du public hors de France? As-tu jeter un oeil sur les commentaires de ta prestation ?

J’ai découvert le media COLORS SHOW la veille de recevoir un mail de leurs part !
Apres avoir vu les performances de certains artistes j’ai même pas hésité une seul seconde. Généralement quand je fais un nouveau morceau et qu’il sort je m’attache pas trop aux commentaires. Le truc a bien tourné j’en suis très heureux.

Tu es attentif aux avis de ton entourage et des auditeurs ou tu t’en fou ? 

Je les entends, ça veut pas forcement dire que je les écoute ahaha j’aime travailler seul. Me confronter à l’écriture et à la production. Quand je suis inspiré c’est instinctif, je m’enferme dans un studio pendant 10h, je ressors avec une grosse envie de dormir et si j’ai pas finis j’y retourne le lendemain !


J’ai commencé à rapper en 2011/2012, ou plutôt à freestyler avec des potes rappeurs. C’est eux qui m’ont presque mis le stylo et la feuille entre les mains.


Au faite c’est quoi pour toi, ta collaboration de « rêve » ? Cite nous en une…

Faire titre en live avec Cesária Évora, mais je suis né 20 ans trop tard pour ça…

Sofiane aka Sopico en 3 mots ? 

Nuits, femmes, hyperactivité.

Pour conclure quelles sont tes aspirations avec ce projet ?

Voyager grâce à lui, pour lui. Le faire vivre, qu’il complète ce que j’ai écris l’année dernière et fasse un pont vers un éventuel premier album en 2019 !


Photos @anthonyfoudil
Vidéo @LouisekMambi