Stormzy n’a plus sorti d’album depuis « Gang Signs & Prayer » en 2017. Une absence difficile à supporter pour ses fans, frappés par la qualité de son dernier projet. L’attente n’en est que plus grande autour de celui que certains considèrent comme le porte drapeau du rap britannique.
Ce deuxième opus, « Heavy Is The Head », avait beaucoup à faire. Une fois de plus, le rappeur a prouvé pourquoi il mérite la couronne.
Stormzy est devenu le roi de la grime grâce à son talent mélodique, son attitude inclusive, sa relativité innée et de ses aventures stylistiques. Il a gagné deux brits awards (victoire de la musique britannique) pour le meilleur album et meilleur artiste solo, il a été la vedette du festival Glastonbury.
Getty
Comme l’a prouvé son premier album « Gang Signs & Prayer » sortie en 2017, les horizons de Michael Omari aka Stormzy sont tout simplement plus grands que ceux de ses pairs, et ce deuxième album est l’un des albums les plus attendus du rap britannique de cette fin d’année 2019 grâce à sa capacité à remodeler et à rediriger le genre.
Si les débuts de Stormzy dressaient le portrait sophistiqué de la culture moderne de la jeunesse, son second dissèque les triomphes et les tribulations du succès. A peine a-t-il annoncé son retour au milieu des fanfares sur « Big Michael » qu’il déplore « la tête lourde qui porte la couronne » sur la ballade R’n’B du titre « Crown ».
A partir de là, l’album explore les problématiques qui accompagnent le fait de devenir «la voix de la jeunesse noire». Il se vante de sa collection de récompenses sur le très accrocheur «Rainfall» mais seulement comme un retour virulent contre les «ennemis» qui l’attaquent pour son succès.
Pour conclure « Heavy Is The Head »confirme la maturité et le statut de Stormzy.
