ALI LATIF : RENCONTRE AVEC L’ARTISTE QUI MÊLE INSPIRATION ET ORIGINE

Photos : Sykaani

Ali Latif est un artiste né en Tunisie. A l’âge de 7ans il rejoint la France, en étant déjà déterminé à faire de la musique, son métier. Très vite bercé par le rap de l’époque, Ali Latif trouve la voie qu’il veut emprunter. 520 est le titre de son premier projet, retraçant un parcours de vie bercé par la musique, une introduction dans l’univers musical riche et varié de l’artiste, une première balade vers la découverte d’Ali.

Comment tout a commencé ?

La musique a toujours fait parti de ma vie. Depuis mes 4ans, je savais que je voulais faire ca. Ma petite sœur me racontait que étant petit j’économisais à chaque fois pour pouvoir acheter des cassette. Avec le temps les choses se sont faites naturellement. Le projet 520 j’y pense depuis que j’ai 12ans, Il est prêt dans ma tète depuis ce moment là.  A partir de là, pour moi le rap c’était une obligation. C’est et ça a toujours été essentiel. Après ça j’ai travaillé pour que les choses se passent bien. Je suis monté à Paris pour ça, après j’ai eu besoin de m’élever donc je suis parti aux US pour découvrir de nouvelles choses. La bas j’ai beaucoup observé, découvert et apprit, et le moment venu, je suis revenu ici pour travailler ma musique. 

Comment le rap est venu à toi ? 

J’me rappel en arrivant en France, on avait qu’un post de radio, branché sur Skyrock et ca tournait en boucle, on faisait que d’écouter ça avec mon frère. Et un jour y a le son « Homme de l’Ombre » de Booba qui passe, et il dit « Si ça marche pas j’arrête » et c’est un peu là que j’me suis dis « en vrai tente ». A ce moment là je reprenait les couplet des autres, pour me faire la main, et à un moment je me suis rendu compte qu’il fallait que j’écrive mes propres textes. A l’époque, aller au studio c’était dur . On devait compter 1h pour y aller, d’ailleurs dédicace à Tintin, qui me conduisait jusqu’à là-bas,  qui me payait mes sessions studio et surtout qui a cru en moi. J’étais vraiment déterminé. J’envoyais des messages sur Messenger à Nekfeu, à Diaby son producteur, à Némir, à plein de gens. Ils devaient surement me prendre pour un fou, mais je savais que c’était ça que je voulais faire. Si un jour j’y arrive, j’leur montrerait les messages. 

Au niveau où tu es actuellement, tu pense avoir réalisé tes rêve de quand tu avais 4 ans ? 

Non loin de là, pour l’instant j’ai rien fait, j’en suis encore au tout début.  Je veux devenir un bon homme, un bon rappeur. Faut que je bosse d’arrache pied. Je veux que les gens me découvre avec cet EP et qu’on continu après ça.  

Comment décrirais-tu ton EP ?

J’raconte mes histoires, à ma manière. L’EP est très introspectif, très personnel et impersonnel à la fois parce que tu peux facilement te reconnaitre dans chacun de mes sons malgré que ce soit mes histoires que je raconte. Avec les moyens que je pouvais, j’ai abordé les sujet que je voulait pour mon premier projet. En vrai, j’ai d’abord fais l’EP pour moi. Ce que je voulais faire ressortir c’est surtout la créativité, en apportant quelque chose de nouveau. Avec l’équipe on est allé chercher au plus profond de nos ressources pour donner quelque chose qui me ressemble, tout en étant nouveau. Pour un premier projet, on se rendait compte qu’on a réussi a faire quelque chose qui est comme je le souhaitais, à mon image. C’est pas une fin en soit, c’est un premier EP : un début. 

Comment s’est construit ce projet ? 

L’EP a été commencé en Tunisie, perfectionné à Paris, terminé à Rocco. Les trois lieu important de sa vie. J’ai attendu pas mal de temps avant de le sortir. C’était frustrant de ne rien pouvoir sortir mais je savais que je préparais quelque chose qui valait la peine d’être attendu, je voulais que ce soit comme je l’imaginais. On a pensé le projet avec Malek, mon producteur, de sorte à ce que le projet nous fasse grandir. Je pensais pas être attendu, donc j’ai pu prendre mon temps et faire des sons de qualité à mon gout. J’avais pas cette « pression du public ».

Où est ce que le projet doit nous emmener quand on l’écoute ? 

Dans ma musique, je considère faire du rap, avec beaucoup d’inspirations et influence différentes, en passant de Oum Kalthoum à Jacques Brel. Puis à 6 ans j’ai découvert le rap, et c’est là ou j’ai su que c’est ce que je voulais Dans l’EP, dés que t’écoute les premières minutes tu sens dans quoi tu te lance, on ressent les influence arabe, la volonté de rendre hommages à des artiste comme DJ Mehdi, mais aussi l’influence rap en passant par des classique de la musique française. Donc ce projet en définitive il est censé ramener le spectateur dans mon univers, et montrer ce que je suis capable de produire avec tant d’inspirations varié. 520 c’est chez moi, c’est une partie du code postale de là d’où je viens, c’est un accomplissement. C’est une partie de moi. 

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